Benabderrahmane insiste sur la compétitivité du produit algérien

Renforcer les performances à l’exportation des produits nationaux et éviter des pertes prononcées de parts de marché à l’exportation passe impérativement par l’amélioration de la compétitivité de ces produits, loin des mesures protectionnistes. C’est ce qu’a indiqué ce lundi à Alger le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane.
Le Premier ministre a insisté, lors d’une tournée effectuée dans les différents pavillons de la Foire de la production algérienne (FPA), sur la nécessité de développer la compétitivité du produit national face à la concurrence des produits étrangers.
« Nous pouvons mettre en place des mesures protectionnistes pendant deux ou trois ans, mais elles ne vont pas durer. La solution réside dans le développement de la compétitivité et de la capacité du produit national à concurrencer le produit étranger ».
Booster la qualité et la quantité des produits nécessite la création d’un centre de recherche et de développement au niveau de chaque entreprise de production, a estimé M. Benabderrahmane, soulignant l’existence de plus de cinquante centres de recherche au niveau national qui peuvent participer au développement des produits nationaux.
Le Premier ministre a également appelé les producteurs nationaux à tirer profit des opportunités que présente le marché local, en qualité de coût de la main-d’œuvre formée, et surtout de certains nouveaux facteurs à l’échelle internationale, comme la renonciation par certains pays européens à certaines industries en raison de la hausse des prix énergétiques.
Dans le même sillage, M. Benabderrahmane a souligné le plein soutien du Gouvernement aux projets d’investissement réalisés au niveau national par les enfants de la diaspora algérienne établie à l’étranger.
« Les jeunes Algériens établis à l’étranger qui reviennent au pays pour lancer des investissements bénéficieront de tout le soutien et l’accompagnement nécessaires à la réussite de leurs projets », a tenu à affirmer le Premier ministre.
La concrétisation de ces projets et la réussite de la relance économique escomptée par l’Etat algérien doivent être suivies et soutenues par les banques algériennes, pour permettre la réduction de la facture des importations, a accentué M. Benabderrahmane.
« Les banques doivent accompagner les projets productifs disposant d’une grande capacité de substituer les importations par des produits locaux et ceux destinés à la promotion de la capacité d’exportation », a-t-il affirmé, soulignant toutefois l’évolution positive en termes de maîtrise de l’étude des dossiers de prêts, reconnue par les opérateurs mêmes, et exprimant son souhait à davantage de rapidité dans le traitement des dossiers, notamment pour les projets productifs.
Il a tenu, dans ce sens, à féliciter certaines banques étudiant les dossiers de crédits dans un délai n’excédant pas un mois, exhortant les autres banques à respecter ce délai en vue de faciliter la concrétisation de projets devant booster l’économie nationale.
- Benabderrahmane a également appelé la Banque extérieure d’Algérie (BEA) à redoubler d’efforts pour assurer le financement des projets des grands groupes dont la « Sonatrach », pour leur permettre de couvrir les besoins nationaux et accéder à de nouveaux marchés internationaux.« Il faut garantir un soutien bancaire aux investissements de la Sonatrach pour la préservation de sa part de marché au vu de la rude concurrence mondiale », a-t-il noté.
Une approche intégrée pour les grandes entreprises
Le Premier ministre a exhorté les grandes entreprises économiques à adopter une approche intégrée, à travers l’exploitation des opportunités offertes dans les différentes filières de la production nationale, y compris les industries militaires et les micro-entreprises.
- Benabderrahmane a affirmé que « les entreprises algériennes ont des potentialités importantes que les grandes entreprises économiques devraient exploiter, au titre d’une vision complémentaire intégrée ».
Les grandes entreprises comme Sonatrach, Sonelgaz et Air Algérie sont des entreprises citoyennes qui devraient inscrire au titre de leurs priorités la création d’emploi, en investissant le marché national de la sous-traitance, la microentreprise et les différentes sociétés algériennes leaders dans le domaine des technologies.
« J’ai constaté que chaque entreprise travaillait à titre individuel, bien qu’il existe des entreprises locales sur lesquelles on peut compter. Il suffit de visiter cette foire pour connaître leur potentiel important », a-t-il soutenu.
Il a notamment appelé les responsables du groupe Sonatrach à redoubler d’efforts pour réaliser davantage de découvertes dans le domaine des hydrocarbures, partant, profiter des richesses encore inexploitées en Algérie. A cet effet, il a mis en avant l’importance de la loi sur l’investissement, dont tous les textes d’application ont été promulgués pour faciliter l’investissement dans ce domaine.
Par ailleurs, M. Benabderrahmane, a fait savoir que la balance commerciale a enregistré un excédent de 1,04 milliard USD à la fin de novembre dernier, grâce notamment à l’augmentation des exportations hors hydrocarbures à 4,5 milliards USD et aux mesures de maîtrise et de rationalisation des importations.
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