Belmadi : «Faire du neuf pour de nouveaux défis»

Très attendue par la presse, la sortie médiatique de l’entraineur national au CTN de Sidi Moussa nous a révélé un Belmadi … nouveau qui opte pour une démarche nouvelle et du sang neuf pour aller de l’avant dans la perspective des nouveaux défis qui attendent l’EN

C’est un nouveau Belmadi qui vient de se présenter devant les médias, lui qui prévient sans le dire, que s’il tient à ses convictions n’en rappelle pas moins son intention d’opérer une véritable révolution au sein des Verts avec la décision de chambouler du tout au tout la composante après le double échec CAN du Cameroun et Mondial du Qatar qui a vu le football algérien marquer un net recul et déçu les observateurs en accouchant contre toute attente de deux énormes bides.

C’est d’ailleurs ce qu’on pouvait sentir dans l’auditorium Omar Kezzal, les blessures étant toujours dans les esprits et impossible à refermer. On a certes parlé, et c’était inévitable, de cette double confrontation Algérie- Niger entrant dans le cadre des qualifications de la Coupe d’Afrique 2023 (reportée à 2024) prévue en Côte d’Ivoire et, plus qu’inévitable également, de ce vent nouveau qui souffle sur le Club Algérie avec l’l’arrivée de nouvelles têtes évoluant outre-méditerranée.

Dont l’apport est attendu pour faire redémarrer la machine tellement bien huilée et qui s’est permis le suprême luxe de démentir les pronostics en Egypte 2019 en s’installant sur le plus haut sommet d’Afrique avant de dégringoler au classement Fifa après deux gifles monumentales qui restent encore au travers de la gorge de l’opinion sportive nationale qui ne comprendra d’ailleurs rien à des échecs que personne ne prévoyait tant les Fennecs semblaient intouchables. Belmadi, c’est d’actualité, a parlé du Niger bien sûr en insistant sur la qualité de cet adversaire, sur le sérieux dont doivent faire preuve ses hommes à l’occasion pour éviter de mauvaises surprises et valider le billet pour Abidjan et passer à d’autres chantiers.

Le sélectionneur national a, en tête d’affiche, mis l’accent sur l’importance de faire le plein de points (deux succès, ndlr) aux dates du 23 et 27 mars, terminer le boulot en en voulant pour preuve, et ce qu’il expliquera à ses joueurs lors du stage prévu à partir d’aujourd’hui lundi, que « d’un point de vue mathématique, on doit et on veut, sceller notre qualification. » Avant d’aborder le volet qui fait débat actuellement dans les rédactions et les chaumières du pays et concernant, comme il dit, « l’intégration des nouveaux joueurs » sans perdre de vue la « nécessité de faire en sorte qu’ils puissent être dans les meilleures conditions. » De nouveaux visages avec lesquels il compte « se projeter ensuite vers d’autres choses. » L’occasion également pour lui d’affirmer que « les portes de l’EN sont ouvertes à tous les joueurs ».

En rappelant à l’auditoire que la seule condition exigée est qu’« ils adhèrent à notre philosophie. Il y a des joueurs qui arrivent et d’autres qui partent. C’est une démarche très connue pour tous les sélectionneurs », avant d’ajouter, en signe de bienvenue, être « très enthousiaste à l’idée de travailler avec ces jeunes joueurs dont le comportement me touche au plus haut point en répondant favorablement à l’appel de la nation (…) c’est pourquoi ils méritent notre respect. » Souvent décrié pour sa démarche concernant justement le traitement de cet épineux dossier, Belmadi, sans se dérober, aura cette réponse sans équivoque qui balaie d’un trait les incessantes montées au créneau de certains cercles lui reprochant une sorte de mauvaise gestion qui n’a pas servi la sélection : « C’est un processus très long » à l’exemple du tandem Aouar- Ait Nouri qui a nécessité près de quatre années « de discussion et de discrétion dans les négociations avant d’avoir leur aval ». Tout est bien qui finit bien donc, semble-t-il avouer. Tant mieux !