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Nationale

Belani évoque un rapport accablant: HRW dénonce la répression du Makhzen

Belani évoque un rapport accablant: HRW dénonce la répression du Makhzen
HRW: Une opposition marocaine sournoisement réprimée

L’organisation Human Rights Watch a indiqué dans un rapport publié ce jeudi que « le pouvoir marocain écrase toute opposition » en employant une méthodologie pour « museler les voix critiques » et « effrayer tous les détracteurs potentiels de l’Etat ».

Le modus operandi est bien établi et systématique. Le pouvoir marocain « écrase toute opposition » à travers l’application méthodique d’un « véritable manuel » de « techniques indirectes et sournoises » tout en s’efforçant de préserver son image de « pays modéré et respectueux des droits », détaille l’organisation Human Rights Watch (HRW) dans un rapport, publié ce jeudi 28 juillet.

L’enquête, fondée sur des entretiens avec près de 90 personnes et l’analyse de douze procès impliquant huit journalistes ou intellectuels, est la première recherche d’envergure sur la méthodologie employée par le régime de Rabat ces dix dernières années pour « museler les voix critiques » et « effrayer tous les détracteurs potentiels de l’Etat ».

Derrière les dossiers apparemment épars des journalistes Omar Radi, Hicham Mansouri, Soulaimane Raissouni, Hajar Raissouni et Taoufik Bouachrine, des militants des droits de l’homme Maati Monjib et Fouad Abdelmoumni ou de l’avocat Mohammed Ziane, les mêmes procédés de surveillance policière, d’intimidation médiatique et de harcèlement judiciaire sont a l’œuvre, décrypte le rapport intitulé « “D’une manière ou d’une autre, ils t’auront”: manuel des techniques de répression au Maroc ». Cette « série de techniques (…) employées en combinaison forme un écosystème de répression », résume le rapport de HRW.

Selon le rapport de 143 pages de l’ONGONG Une organisation non gouvernementale (ONG) est une association à but non lucratif, d'intérêt public, qui ne relève ni de l'État, ni d'institutions internationales tristement intitulé, « +D’une manière ou d’une autre, ils t’auront+ : Manuel des techniques de répression au Maroc », entre autres techniques auxquelles recourent les services du régime du Makhzen, figurent notamment « des procès inéquitables soldés par de longues peines de prison pour des accusations criminelles sans rapport avec le travail ou les positions politiques des individus ciblés, des campagnes de harcèlement et de diffamation dans des médias alignés sur l’Etat, le ciblage de membres des familles des opposants, mise sous surveillance vidéo et numérique, intimidations physiques et d’agressions ».

L’ONG a précisé, dans son rapport, qu’elle a documenté pour les besoins de son enquête « la répression multiforme de huit personnes et deux institutions médiatiques, impliquant 12 procès et le ciblage de multiples individus connexes qui ont nécessité des entretiens avec 89 personnes à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc, dont des personnes victimes de harcèlement policier ou judiciaire, des membres de leurs familles et des amis proches, des défenseurs des droits humains, des activistes sociaux et politiques, des avocats, des journalistes et des témoins de procès ».

Rappelant que HRW a documenté des dizaines de condamnations de journalistes et d’activistes pour des accusations liées à leurs positions publiques depuis 1999, le rapport a fait remarquer que « les autorités ont développé une approche différente pour les opposants connus, les poursuivant pour des crimes sans rapport avec leurs positions publiques tels que le blanchiment d’argent, l’espionnage, le viol et les agressions sexuelles, et même la traite d’êtres humains ».

Selon le rapport, « les techniques documentées par Human Rights Watch violent les obligations internationales du Maroc en matière de droits humains, notamment le droit à la vie privée, le droit à la liberté d’expression et d’association, ainsi que le droit à une procédure régulière et à un procès équitable pour les personnes accusées de crimes », a conclu Lama Fakih, directrice de HRW pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

En réaction à ce rapport, l’Envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani a indiqué que le pouvoir marocain écrase toute opposition » en employant une méthodologie pour « museler les voix critiques et effrayer tous les détracteurs potentiels de l’Etat.

Belani a qualifié ledit rapport d’accablant du moment où il met a nu le visage hideux du système sauvagement répressif du Makhzen.

Pour le diplomate algérien, « Aux yeux du monde, le Maroc et son écosystème répressif -secondé par certains médias spécialisés dans le harcèlement, l’invective et la diffamation- est clairement mis à l’index et il est sommé de respecter ses obligations internationales en matière de droits humains ».

Belani a martelé : « Encore une fois, le vernis prétendument démocratique d’un système moyenâgeux et les plaidoyers factices et mensongers développés par le CNDH et ses démembrements régionaux (notamment dans le territoire occupé du Sahara Occidental) ont volé en éclats ».

Amar Belani

Amar Belani



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