Béjaïa: Marche des travailleurs
Plusieurs dizaines de milliers de travailleurs ont manifesté ce mercredi à l’occasion de la journée Internationale du travail dans les rues de la ville de Béjaïa pour réclamer « le départ du régime et dire non à l’exploitation des prolétaire, contre l’économie de bazar, pour ressusciter la classe ouvrière, dire non à l’économie de bazar et dénoncer les oligarques et le système capitaliste bourgeois… ». Cette journée intervient dans un contexte marqué par un soulèvement populaire qui dure plus de deux mois ; un soulèvement populaire sans précédent pour « l’instauration d’une nouvelle république ou une deuxième République, instaurer un Etat de droit démocratique et populaire, le respect de la volonté populaire et sa souveraineté ». Pour les travailleuses et travailleurs qui ont participé à la marche à Béjaïa, « le 1er Mai n’est aucunement une fête mais un jour de lutte commune des travailleurs de tous les horizons pour le changement du régime politique dans le pays » ; un changement qui permettra la réhabilitation des travailleurs et la préservation de leur dignité avec l’avènement d’un Etat démocratique et populaire ».
La foule a parcouru le boulevard de la Liberté jusqu’au siège de la wilaya où un rassemblement a eu lieu. Les manifestant scandaient « Système dégage », « Pouvoir assassin », « Ils partent tous,… ». « Restons unis », « L’unité et la constance, on lâche rien, « Ne changez pas de sujet », « La lutte jusqu’à la chute du régime » sont, entre autres, les slogans scandés et arborés sur des pancartes et banderoles par les manifestants qui ont brandi aussi l’emblème national et celui amazigh comme d’habitude. Ils ont réaffirmé leur soutien au peuple et pas seulement car le travailleur, disent-ils, est une partie intégrante du mouvement populaire ». Notons qu’une table ronde citoyenne a été organisée par des jeunes du mouvement populaire pour débattre de la suite des manifestations, particulièrement, durant le ramadhan.
Une initiative lancée il y a quelques semaines et qui a été marquée par plusieurs rencontre sur la place Saïd-Mekbel et dans la cour de la maison de la Culture. Les jeunes du mouvement populaire ont réaffirmé à chaque rencontre leur détermination à poursuivre le combat pour l’instauration d‘un Etat démocratique et populaire et mettre fin à l’exclusion.
N. Bensalem.