Béjaïa : Les manifestants exigent une solution à la crise

La mobilisation reste intacte à Béjaïa. Des dizaines de milliers de personnes de tous les âges ont investi la rue pour le 17e vendredi consécutif pour protester contre le régime politique en place et exiger une solution à la crise par le départ de ses symboles pour consacrer un changement radical. Les manifestants ont commencé à envahir la cour de la maison de la Culture avant 12 h. Le coup d‘envoi de la manifestation a été donné peu avant 14 h. La marche s’est ébranlée sur le boulevard de la Liberté avec beaucoup de détermination que les fois précédentes, exigeant le changement du régime non sans rejeter, une nouvelles fois, l’offre de dialogue du pouvoir et exiger une période de transition et une solution politique sans fuite en avant afin de sortir définitivement de la crise et rompre avec les pratiques archaïques qui ont plongé le pays dans un état de non droit et la faillite sur tous les plans.
Les manifestants ont, comme d’habitude, scandé des slogans hostiles au pouvoir et aux décideurs, revendiquant un Etat démocratique et social et une solution politique à la crise par une transition pour restaurer la confiance perdue. On peut y retenir : « Mazaleghe dhimazighen », « Iyaw iyaw a yethmatheth afus agfus anmaâiwen, alvaraka a yimazighen ou venez venez frères, main dans la main pour s’entraider », « Ayimoukhar tetcham thamurt, Ulac smah ulac », « Pouvoir criminel, pouvoir assassin », « Achaâab la yiroudh houkm alaâskar min Djadid ou le peuple ne veut pas d’un pouvoir militaire à nouveau », « Dawla madania machi askaria, Etat civil non pas militaire », « Djazaïr Houra Dimoucratia ou Algérie libre et démocratique », « Libérez l’Algérie », « L’Algérie pour les Algériens l’Afrique aux Africains ». « Anedou Anedou alema Yeghli udhavu » « Klitou lebled yessarakine ou vous avez ruiné le pays bande de voleurs ».
On peut lire aussi sur des pancartes et banderoles arborées par les foules : « Le peuple veut une transition politique pour construire un Etat démocratique », « Pour une solution politique à la crise », « Non à un dialogue avec la bande ». Les Béjaouis ont montré la même détermination que les fois précédentes et entendent rester mobilisés pour longtemps afin d’arriver à un changement pacifique du régime politique en place par une solution politique qui puisse engager le pays sur l’orbite de la démocratie. Ce 17e vendredi du mouvement populaire démontre que la crise s’est aggravée en dépit des arrestations et de l’emprisonnement de responsables ayant été à l’origine de la dilapidation de deniers publics.
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