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Nationale

Béjaïa : La vie reprend peu à peu son cours normal

Béjaïa : La vie reprend peu à peu son cours normal

Après le chaos, les choses commencent à reprendre peu à peu leur cours normal dans les quatre coins de la wilaya. Les commerces ont commencé à ouvrir dans les grands centres urbains de la vallée de la Soummam comme à Akbou, Tazmalt, El-Kseur et à l’est de la wilaya.

Certains commerçants ont peur des représailles et ils ont préféré garder le rideau baissé ou à moitié ouvert. D’autres ont carrément fermé pour ne pas prendre de risques. Le marché hebdomadaire de fruits et légumes de Sidi-Ahmed était ouvert mais son activité a diminué de moitié.

Les chefs de famille s’affairaient à faire leurs emplettes mais les prix des produits étaient très élevés.
A Amizour, la ville a repris timidement son mouvement, mais le transport manquait beaucoup. Quelques magasins étaient ouverts. Toutefois ce n’est pas le cas à Barbacha qui était paralysée par la grève des commerçants pour la troisième journée consécutive.

Les transporteurs ont, eux aussi, rejoint la grève. Les routes sont ouvertes mais le trafic routier était presque inexistant. Les usagers ont peur de prendre la route. Rares sont ceux qui se sont aventurés hier sur les grands axes routiers. La RN 26 était vide du côté de la vallée de la Soummam.

A Tazmalt, presque la moitié des commerces étaient ouverts. Il régnait un calme précaire au même titre qu’à Akbou où des édifices publics sont fermés.

Des associations des sages et les autorités locales se sont réunies à Tazmalt avant-hier et ont lancé des appels au civisme et au calme au moyen d’un mégaphone en direction de la population afin de rester « vigilante et de veiller sur les édifices publics ».

Ici les dégâts étaient considérables. A Akbou, le siège de l’ANEMANEM Agence nationale de l’Emploi a été saccagé hier vers 1h du matin, a-t-on appris. A Kherrata, les boulangers ont décidé de poursuivre la grève, mais le marché des fruits et légumes était relativement en activité.

A Tamridjt, Aokas, Melbou, Souk El Tennine, la vie commence à reprendre timidement son cours normal. Les appels au calme et l’ouverture des magasins se sont accentués. Mais les commerçants sont prudents.

Associations, sages, société civile, LADDH, UGCCA… ont tenu de nombreuses réunions un peu partout à ce sujet. La grève était toujours de mise. Les commerçants sont peu rassurés et ont peur surtout des représailles, donc ils ont préféré baisser rideau ou ouvrir quelques heures seulement pour permettre aux citoyens de faire leurs courses.

Pour rappel, la Ligue de défense des droits de l’homme (LADDH) de Béjaïa, qui s’est caractérisée par son action dès les premières heures des émeutes en appelant « au calme et à la vigilance et à manifester pacifiquement », estime qu’ »aujourd’hui la société est face à une réalité amère et dangereuse », identifiant les émeutiers, auteurs des actes de pillages et de saccages, comme étant « des jeunes mal encadrés, non structurés et dépolitisés ; les pouvoirs publics doivent méditer et réfléchir longuement sur leur attitude et rapport avec la société civile ».

La LADDH plaide pour le respect des droits des associations et des organisations de la société civile qui peuvent faire un travail de sensibilisation et de médiation devant une situation pareille ».
Le FFS s’est enfin exprimé hier en « condamnant la violence » et en appelant à la vigilance, rappelant en même temps sa proposition de reconstruction du consensus national.



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