Béjaïa : Fermeture récurrente des routes, un fléau qui traduit un malaise social
La contestation sociale dans la wilaya de Béjaïa continue de faire parler d’elle. Des fermetures des routes, grèves et débrayages, fermetures des APC, les mécontents ne lésinent pas à sortir dans la rue pour revendiquer l’amélioration de leurs conditions de vie. Les usagers de la route sont habitués à ce genre d’action, ils sont confrontés à cela depuis des années d’ailleurs, prient souvent pour que cela cesse un jour, car faire un déplacement dans la wilaya de Béjaïa est devenu un supplice. La fermeture récurrente des routes n’est q’un fléau qui traduit un malaise social ; il se déteint hélas sur tout le monde.
Lundi, trois actions de protestation, ont marqué, au moins la wilaya de Béjaïa. Ainsi, les RN 75, 43 et le siège de la mairie de Boukhelifa ont été fermés. L’occupation toujours des logements de fonction de l’école de Boukhlifa par ex responsables a provoqué la colère des citoyens qui raclement la libération immédiate de ces logements. M. Djaâfri maire de Boukhelifa a rassuré lors d’une réunion avec les mécontents que les logements seront libérés.
D’ailleurs, celui occupé par l’ex secrétaire générale de l’APC devrait l’être dans l’après-midi même alors que la direction de l’éducation sera saisie pour le logement occupé par l’ex directrice », nous dit-il.
Les mécontents ont accepté de ouvrir le siège de la mairie après ces explications. A Barbacha, des lycéens exclus au nombre de 30 ont fermé la route nationale N°75 reliant la wilaya de Béjaïa à Sétif, via les communes de Barbacha et Kendira. Les élèves exclus après leur échec au bac l’an passé du lycée Mohand Améziane Benyahia qui ont ferlé le lycée jeudi dernier réitèrent leur demande de réintégrer l’établissement, alors que la direction du lycée est, de son côté, catégorique à cette demande. Le conseil de classe a tranché
objectivement et définitivement sur ce cas et ces élèves exclus « ne répondent pas aux critères leur permettant de refaire l’année », avance-t-on. La RN43 reliant Béjaïa à Jijel, était obstrué, pour la deuxième journée consécutive, hier matin par les habitants du village « Sahel » de la commune de Melbou. Ils revendiquent la satisfaction d’une plate-forme de revendications comprenant cinq points à savoir, l’aménagement de la route donnant accès au village, l’alimentation en eau potable des foyers, la réalisation des abribus, l’alimentation en gaz naturel et le raccordement au réseau l’Internet.
Le maire de Melbou affirme que « les trois premières revendications sont déjà prises en charge quant aux deux autres, à savoir le raccordement au gaz naturel et l’Internet, ils ne relèvent pas des prérogatives de l’APC ». Le maire n’a pas hésité à inviter les protestataires à un dialogue afin de trouver des solutions et libérer la voie et permettre aux usagers très pénalisés par cette action, de poursuivre chemin et vaquer à leurs occupations.