Beethoven à Alger
Lors de son récital consacré entièrement à l’œuvre de Ludwig van Beethoven, dans la soirée de ce mardi 3 février, à l’auditorium de la Radio Algérienne Aissa-Messaoudi à Alger, le pianiste italien Christian Leotta a remis en valeur le génie d’un compositeur dont le répertoire demeure éternel. Il se reproduira, aujourd’hui même, pour une seconde partie sur la même scène.
Dans une ambiance chaleureuse, la virtuosité du pianiste italien a bien rendu, près de deux siècles plus tard, les émotions et le génie de Ludwig van Beethoven (1770-1827), devant une assistance recueillie. Initié par l’Institut culturel italien d’Alger en collaboration avec la Radio Algérienne, ce programme est une première en Algérie, mais aussi en Afrique. L’acoustique de l’auditorium étant conçu dans les normes strictes d’un espace destiné aux enregistrements musicaux, il a bien enveloppé, une heure et demie durant, les sonorités percutantes et cristallines du piano.
Sonate pour piano n°8 en do mineur opus 13 Pathétique en trois mouvements, Sonate pour piano n° 13 en mi majeur opus 27 n° 1 en quatre mouvements ont constitué la première partie de ce récital, marqué par une grande maîtrise de l’instrument avec une technique hautement appréciée par l’audience.
Les quelques réactions recueillies auprès de spectateurs pendant l’entracte, sont unanimes pour dire « toute la grandeur et la qualité supérieure de la prestation de Christian Leotta qui a embarqué l’assistance dans une belle randonnée poétique dont l’expression est allée au-delà des mots ».
Deux autres pièces, Sonate pour piano n° 22 en fa majeur opus 54 en deux mouvements, Sonate pour piano n° 23 en fa mineur opus 57 en quatre mouvements, sont interprétées par le maestro lors de la deuxième partie de cette soirée, donnant forme au génie du compositeur Beethoven dans de belles partitions.
En solo, Christian Leotta a déployé son savoir faire, suscitant chez l’auditoire des émotions de joie, de bien être, de tristesse et de mélancolie, ou encore de colère et de révolte dans des mouvements nuancés allant de la douceur à l’agressivité, de la lenteur à la rapidité avec le travail d’accompagnement d’une main gauche époustouflant.
Très applaudi et rappelé par le public à l’issue de la représentation, le pianiste reviendra sur scène pour interpréter Andanté opus 79, une des œuvres du grand compositeur, avant d’affirmer : « J’ai été ravi de jouer pour ce merveilleux public très réceptif et j’ai bien apprécié le silence absolu qu’il m’a offert pendant l’interprétation. Beethoven est le plus grand des compositeurs que la musique classique ait connu.
Sa musique a marqué le passage du Classicisme vers le Romantisme qui a surtout libéré le musicien astreint jusque là au statut de compositeur de la Cour, accompagnant ainsi la société dans ses profondes mutations ».
Christian interprétera également quatre des trente deux sonates que Ludwig Van Beethoven a écrites pour piano, lors de son deuxième spectacle, aujourd’hui, jeudi. Il animera aussi des masters class avec les étudiants de l’Institut national supérieur de musique (INSM), à Alger.