Banque mondiale : Un taux de croissance du PIB de 1,4%

La Banque mondiale (BM) prévoit pour l’Algérie des incidences négatives sur le bien-être des ménages.
Son dernier rapport de suivi sur la situation économique du pays comporte des prévisions sur la période 2017-2019 qui tablent sur une croissance du produit intérieur brut du (PIB) réel de 1,4% en moyenne, alors que la croissance démographique est estimée à près de 2%, soit une croissance PIB par habitant négative de 0,6%. Selon ses analyses, cette situation aura pour conséquence une augmentation de la pauvreté, puisque la précarité va toucher un grand nombre de familles et des ménages.
Pour l’institution financière internationale, l’assainissement des finances publiques et la politique de réduction des dépenses dans le budget étatique auront des incidences sur la croissance. « La croissance et les déficits jumeaux devraient brusquement diminuer sous l’effet de l’assainissement des finances publiques lancé par le gouvernement.
La baisse du taux de croissance du PIB par habitant qui en résulterait pourrait avoir une incidence négative sur la richesse des ménages et la réduction de la pauvreté « , écrit le rapport, affirmant plus loin que « la pauvreté et la vulnérabilité pourraient légèrement progresser au cours de la période 2017–2019 sous l’effet de la croissance négative modérée du PIB par habitant « .
Bien que ce rapport soit mesuré, les experts de la BM mettent en évidence deux risques essentiels qui pourront changer la donne économique, comme des cours de baril inférieurs aux fourchettes attendues et espérées et un mécontentement social.
Pour eux, « le manque persistant d’emplois, combiné au ralentissement de l’économie, aux réformes économiques et aux tensions inflationnistes suscite des inquiétudes particulières concernant le nombre de ménages en situation de vulnérabilité et la hausse du taux de pauvreté en Algérie, (situé à 5,5 % en 2011) « . Le rapport pense que 10% de la population sont exposés au risque de retomber dans la pauvreté.
Dans cet ordre d’idées, la BM évoque l’importance des disparités régionales, puisque le taux de pauvreté de certaines régions étant le double (comme au Sahara) ou le triple (Hauts-Plateaux) du taux national. Le rapport affirme que cette inégalité des revenus était de 27,7% en 2011.
Cependant, le rapport de la Banque mondiale pense que la volonté politique et le consensus national dans le nouveau programme de rationalisation des subventions commencent à prendre forme. Les révisions de ces transferts sociaux, notamment le soutien des prix de produits de première nécessité et les carburants, sont qualifiées de grandes réformes qui exigent « de meilleurs filets de protection sociale et une stratégie de communication de grande envergure « .
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