Ban Ki-moon bientôt en tournée dans le Maghreb
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Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, devrait effectuer prochainement une tournée dans le Maghreb, dans le cadre des efforts visant un règlement du conflit au Sahara occidental. C’est ce qu’a annoncé hier à Alger le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek.
Le secrétaire général de l’ONU compte effectuer une visite dans la région, a déclaré M. Ould Salek lors d’une conférence de presse, sans plus de détails sur la date de cette visite.
Il a réitéré, par la même occasion, l’appel de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) au Conseil de sécurité de l’ONU à « assumer ses responsabilités » vis-à-vis du conflit sahraoui, notamment en ce qui concerne l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui et la protection des droits humains des populations sahraouies dans les territoires occupés.
Avant cette visite, Ban Ki-moon avait mis en garde contre une montée en puissance du terrorisme dans la région du Maghreb et du Sahel si le conflit du Sahara occidental n’est pas « résolu rapidement » par les moyens politiques.
Dans un rapport sur le développement de la question sahraouie soumis à l’Assemblée générale qui devrait entamer ses travaux le 15 septembre prochain, Ban Ki-moon a souligné que cette menace est dictée par « la volatilité des dangers dans la région, la proximité des groupes extrémistes et terroristes, la frustration croissante des jeunes et la souffrance des dizaines de milliers de réfugiés qui commencent à perdre foi en la solution politique ».
Le rapport brasse le développement de la question du Sahara occidental du 1er juillet 2014 jusqu’au 30 juin 2015, ainsi que la situation dans la région du Maghreb et au Sahel, marquée par le chaos sécuritaire en Libye et les attaques terroristes en Tunisie et au Mali.
Dans les conclusions les plus importantes du rapport, la quatrième commission de l’Assemblée générale (questions politiques spéciales et de la , décolonisation) et le Comité spécial sur la situation, en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, ont réaffirmé leur position concernant le Sahara occidental qu’ils considèrent comme un territoire non autonome et une question de décolonisation.
La même commission a, dans son rapport, décrit « les faits de l’obstruction du Maroc au déploiement de RSSG Bolduc et au réengagement de l’envoyé personnel, M. Ross, y compris les assurances données par Ban Ki-moon au Maroc ».
Le rapport rappelle le point de vue du Polisario sur « le manque de progrès dans le processus de négociation et l’inégalité de traitement par l’ONU, y compris ne pas avoir été consulté par le bureau du SG avant de donner des assurances au Maroc ». Il évoque aussi « la visite planifiée du SG dans la région à la fin de l’année 2015, y compris la préférence du SG pour le retour des parties à la table avant sa visite.
Le rapport expose les raisons pour lesquelles le conflit doit être résolu le plus tôt possible, « y compris la volatilité des dangers dans la région, la proximité des groupes extrémistes et terroristes, la frustration croissante des jeunes et la souffrance des dizaines de milliers des réfugiés qui commencent à perdre foi en la solution politique, qui ne va nulle part ».
Le conflit du Sahara occidental est le plus vieux en Afrique. Les belligérants, le Maroc et le Front Polisario, ont conclu un cessez-le-feu en 1991 suivi de négociations qui ont conduit à la signature des accords de Houston (Etats-Unis). Ces accords prévoient la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, qui a été ensuite renié par l’occupant marocain.