Bac 2023 : Nouvelle approche dans la correction des copies
Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a affirmé que la correction des copies d’examen du baccalauréat était soumise à une évaluation moderne et une nouvelle approche en vigueur dans les meilleurs systèmes éducatifs du monde. Elle se fait, a-t-il précisé, de manière objective, de façon à ce que le droit de tout candidat soit garanti.
Le ministre, qui intervenait au Conseil de la nation lors d’une séance plénière, a insisté sur le fait que la correction des copies « n’est nullement soumise à des émotions mais plutôt à des critères définis ». Il a ajouté qu’il est très possible pour l’élève d’obtenir une note de 20/20 à l’examen des matières scientifiques et mathématiques, voire certaines matières littéraires.
Belabed a indiqué que la mission d’élaboration et de correction des sujets d’examen du baccalauréat est assignée à des inspecteurs et des enseignants compétents et intègres ayant le sens de la responsabilité. Il a, à cet effet, expliqué que la préparation aux examens du baccalauréat et de l’enseignement moyen passe par plusieurs étapes, dont la préparation préalable des modèles de réponse et de leur barème de notation.
Après l’étape de l’élaboration des sujets, le ministre a fait savoir que ces derniers sont gardés dans le plus grand secret et que les sujets sont choisis après tirage au sort par des inspecteurs affectés à cette tâche.
Il a précisé encore que l’étape de correction, l’une des étapes les plus importantes de l’examen, est soumise à certaines règles sans parti pris et dans lesquelles la subjectivité est évitée, de sorte que les enseignants chargés de cette mission soient bien sélectionnés, selon leur expérience.
Dans ce sillage, M. Belabed a fait état de l’adoption d’une nouvelle approche en matière de préparation des sujets d’examen scolaires nationaux, notamment ceux du baccalauréat, selon les guides de préparation des examens, tenant compte des critères d’évaluation pédagogique et psychologique à même d’inciter l’élève.
Cette évaluation repose également sur la correction type et le barème de notation qui « n’accorde pas la priorité à l’évaluation individuelle ou aux erreurs courantes compte tenu de la faible note obtenue dans certaines matières, particulièrement les matières littéraires ».
Le ministre a également rappelé que plusieurs élèves « ont été privés l’an dernier de notes qu’ils méritaient en raison de certaines matières ».
A ce titre, M. Belabed a cité en exemple les moyennes élevées obtenues par les élèves des classes scientifiques, au moment où d’autres excellents élèves des classes littéraires n’obtiennent pas de bonnes moyennes en raison de certaines matières dans lesquelles il est difficile d’accorder une note élevée quel que soit le niveau de l’élève.
Belabed a cité, à cet égard, les résultats de l’examen du baccalauréat session 2022, qui ont fait ressortir que les élèves ayant obtenu des notes excellentes représentent un taux faible comparativement au nombre total des élèves qui ont obtenu une moyenne égale ou supérieure à 19/20 (20 candidats admis, soit 0,007 %).
Pour le ministre, le secteur de l’éducation nationale déploie des efforts colossaux en vue d’augmenter le taux d’élèves excellents compte tenu des moyens matériels, financiers et humains mobilisés par l’Etat en vue de développer le système éducatif et améliorer la performance des encadrants et des enseignants.
Concernant la crédibilité du diplôme de baccalauréat, il a expliqué que celle-ci est établie par le niveau des diplômés comparativement à l’approche internationale, relevant que les élèves de l’école algérienne ont démontré leur mérite lors des concours internationaux, à l’instar des Olympiades de mathématiques.