Baadji : « Le FLN est un parti inébranlable»

Le parti du Front de libération nationale (P-FLN) participera d’office aux prochaines élections législatives et locales prévues dans trois mois avec l’ambition de rester une formation « inébranlable ». C’est ce qu’a affirmé ce samedi à Mila le secrétaire général du vieux parti, Abou-Al Fadl Baadji lors d’un meeting populaire, promettant aux militants de mener la prochaine bataille électorale en « renforçant les structures locales du FLN avec du sang neuf».
« Nous allons participer aux prochaines élections législatives à travers des listes comprenant des cadres compétents et intègres et nous allons les remporter », a lancé le SG du FLN, appelant les militants à s’apprêter à conduire la « la vraie bataille » qui commencera lorsque le président de la République convoquera, sous peu, le corps électoral.
« Le FLN fait face, depuis des semaines, à un flot d’accusations et de fake news et à une campagne de dénigrement conduite par ceux qui ne sont présents que dans l’espace bleu, alors que nous dominons le terrain. Le FLN ne gère pas l’APN, ni le gouvernement et n’a aucun ministre. Mais il est le seul parti à sillonner le pays de l’est à l’ouest, du nord au sud grâce à sa base militante», lance Baadji à l’adresse des militants du parti. Selon le patron de l’ancien parti unique, qui s’efforce de se démarquer du clan dit ‘’cachiriste’’, « l’espoir regagne les jeunes militants de la cette formation à la faveur des efforts consentis par la nouvelle direction ayant pris les rênes depuis neuf mois ».
« Depuis notre arrivée au secrétariat général du parti nous avons procédé à un redressement de la situation organisationnelle à travers le changement de 43 têtes de mouhafada sur un total de 104 démembrements locaux et 700 kasmas.
Arrivé en mai 2020 à la tête du parti, l’actuel chef du FLN tente, peu ou prou, à gérer une période des plus mouvementées, et dévoile dans la foulée les prochaines activités partisanes en prévision des échéances électorales prévues à la fin de ce semestre. A en croire les déclarations de Baadji, l’actuelle équipe dirigeante n’a pas de compte à régler avec personne parmi les militants, mais s’érige en « redresseur de tort » et se lance ouvertement dans une bataille visant, de son avis, à « extirper le parti des mains des corrompus ». Lors de son discours à Mila, le SG du FLN a souligné aussi que tous les militants doivent s’aligner sur un seul objectif, celui de servir le parti afin de redorer son blason après être tant « clochardisé».
Le Front de libération est un élément d’équilibre dans la scène politique et un facteur de stabilité, se réjouit Baadji, assurant que « le parti œuvrera à maintenir son statut de puissance politique lors des prochaines élections », non sans rappeler « les manœuvres » de ses détracteurs, lesquels visent, selon ses propos, « à battre en brèche le FLN et par conséquence le courant nationaliste ».
Baadji a tenu à démentir les fake news relayées sur les réseaux sociaux faisant état d’une position exprimée concernant le Hirak et les rencontres de concertation effectuées, ces derniers jours, par le président de la République avec les acteurs de la classe politique. Pour rappel, le FLN n’arrive toujours pas à se remettre des guerres intestines entre les membres du bureau politique et ceux du comité central, enfonçant davantage le vieux parti dans une situation de précarité.
La fronde avait éclaté, il y a quelques semaines, entre l’un des plus anciens cadres dirigeants du vieux parti, Mohamed Alaoui indéboulonnable SG de l’Union nationale des paysans Algériens, « protecteur » de Baadji lors de son intronisation en mai 2020 et les autres membres du cercle décisionnel du parti. Le climat de tension s’est corsé suite à l’attitude de l’actuel patron du parti qui refuse de remettre les destinées du parti qui se voit d’ores et déjà au-devant de la course électorale.
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