Avec l’élan des bourses, le pétrole en hausse
Les cours du pétrole ont terminé en hausse vendredi, au diapason des Bourses et grâce à des achats de couverture avant le week-end, sur un marché qui reste tendu.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s’est apprécié de 2,07%, pour clôturer à 101,16 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en août, a gagné 1,88%, à 97,59 dollars.
« Tous les marchés sont en hausse, en particulier les actions », a commenté John Kilduff, d’Again Capital.
Pour lui, les opérateurs ont accueilli avec soulagement une série de déclarations de membres de la banque centrale américaine (Fed), tous favorables à un relèvement de 0,75 point de pourcentage du taux directeur lors de la prochaine réunion, plutôt qu’un point, comme le craignait le marché.
« Cela éclaircit un peu le tableau quant à la sévérité du ralentissement ou de la récession » à venir qui aurait pu être occasionné par un coup de massue de la Fed contre l’inflation, a-t-il ajouté.
Pour Edward Moya, d’Oanda, l’élan de vendredi était aussi attribuable à de bons indicateurs macroéconomiques américains, notamment les ventes de détail pour juin, qui ont davantage progressé que prévu.
Outre ce développement, le brut a profité d’une inflexion classique pour une dernière séance de la semaine, en particulier en période de forte incertitude, économique et géopolitique.
« Rien de bon ne peut se passer le week-end », a expliqué James Williams, de WTRG Economics, des traders effectuant des achats de couverture pour se prémunir contre une possible variation à la réouverture, dimanche soir.
L’or noir profitait aussi du léger tassement du dollar, incandescent ces derniers jours, la majorité des contrats sur le pétrole étant libellés dans cette devise.
Les cours n’ont pas réagi à l’annonce par Farhat Bengdara, président de la Compagnie Libyenne nationale de pétrole (NOC), de la réouverture des champs pétrolier et des ports, ainsi que de la reprise des exportations.
L’annonce intervient un jour seulement après la prise de fonctions du nouveau patron de la NOC, qui est parvenu à un accord avec les groupes qui avaient provoqué la fermeture de six gisements et terminaux pétroliers.
Personne, sur le marché, ne retenait son souffle en attendant la conclusion de la visite du président américain Joe Biden à Jeddah (Arabie saoudite), où il a rencontré vendredi le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.
Bart Melek, de TD Securities, mentionnait des informations de presse selon lesquelles aucune annonce n’était prévue concernant un éventuel relèvement de la production saoudienne de pétrole à l’issue de cette rencontre.