Avant-projet de la loi de finances 2021 : Les grandes lignes – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Avant-projet de la loi de finances 2021 : Les grandes lignes

Avant-projet de la loi de finances 2021 : Les grandes lignes

Préserver les équilibres financiers de manière à permettre la concrétisation des réformes économiques sur le terrain. Telle est la ligne directrice de la loi de finances 2021, qui sera élaborée dans le cadre des orientations données par le président de la République, lors de son examen au dernier Conseil des ministres.

Malgré les difficultés financières que traverse le pays, les pouvoirs publics veulent mettre en œuvre les réformes économiques. Le prochain exercice s’annonce difficile compte tenu de la situation financière du pays. Les tensions financières que traverse le pays, en raison de la chute du prix du pétrole sur le marché international, ont été accentuées par la pandémie du COVID-19, qui a causé l’arrêt de plusieurs activités et services, ralentissant par ricochet, l’économie du pays. L’Algérie qui a déjà hérité une crise structurelle subit, en effet, de plein fouet ce double choc ; crise sanitaire et crise pétrolière.

A en croire les prévisions du FMI, l’Algérie devrait connaître en 2020 une récession de – 5,2 % et un déficit budgétaire parmi les plus élevés de la région. C’est donc dans cette conjoncture difficile que le budget de l’Etat va être élaboré pour l’année 2021. Autant dire, les grandes lignes de la loi de finances 2021 ont été annoncées, lors du dernier Conseil des ministres où le  président de la République a donné les orientations et les éléments à prendre en considération dans l’élaboration du projet de loi.

Dans la perspective de relancer l’économie nationale et amorcer un nouveau départ au diapason du plan de relance économique, le Président de la République a mis l’accent sur l’impératif de « parvenir à une formule flexible du budget d’équipement au titre la loi de finances 2021, qui prendrait en considération les grands équilibres économiques ». Ainsi, il a instruit d’éviter d’instaurer des impôts qui n’auraient pas un impact sur le volume du budget, et continuer à alléger les charges sur les citoyens pour préserver les postes d’emploi. Pour le secteur agricole, Abdelmadjid Tebboune a donné instruction de « contrôler le soutien destiné au secteur agricole, notamment lors des grandes opérations de mise en valeur, appliqué depuis des années, mais sans évaluation du bilan ni données appropriées dans ce domaine, et enquêter sur les dossiers de soutien destinés aux différentes filières agricoles ». Il a aussi donné ordre de mettre un terme au gaspillage et à la connivence dans les différentes filières et conclure des contrats d’efficacité avec les éleveurs au titre du soutien. Dans le but de limiter les importations de viandes, le président a ordonné, la réalisation d’abattoirs sur les frontières sud (Tinzaouten et Bordj Badji Mokhtar), notamment avec le Mali et le Niger pour approvisionner le marché national en viande.

Le Président Tebboune a enjoint d’ « instituer des exonérations fiscales allant jusqu’à cinq ans au profit des start-up ». Il a aussi ordonné l’encouragement des petits investisseurs et porteurs projets dans le cadre des start-up, car constituant une source fondamentale pour la réalisation de l’autosuffisance et la création des emplois. Une meilleure exploitation des fonds spéciaux est aussi recommandé par le président qui a donné instruction « de se passer des fonds qui ne sont pas nécessaires, et de réviser les conditions d’inscription des fonciers issus de marchés de vente et mettre en place une loi sanctionnant la fraude et l’évasion fiscale pour lutter contre le blanchiment d’argent et la corruption ».

Il a également appelé  au durcissement du « contrôle en matière d’impôt sur la fortune ». Le but étant de dissiper toute opacité, principale entrave à la numérisation. Tebboune qui a appelé à éviter d’instaurer ou d’augmenter les impôts sur les professionnels de la pêche, appelle à s’orienter sérieusement vers la construction navale en partenariat avec les étrangers parmi ceux qui ont exprimé leur entière disponibilité en la matière, notamment des pays de la Méditerranée.

Le Président Tebboune a ordonné au ministre de l’Industrie de séparer, urgemment, dans les cahiers des charges les appareils électroménagers et les appareils électroniques, afin d’atteindre de manière progressive un taux d’intégration nationale de 70%, encourageant dans la foulée, les start-up à entreprendre des partenariats avec des sociétés technologiques à travers la sous-traitance, notamment dans le domaine de la fabrication de téléphones portables, en vue de hisser les taux d’intégration nationale dans la production. Il a été aussi demandé, dans le cadre de l’élaboration du PLF de « trouver le cadre réglementaire idoine pour contrecarrer le phénomène de l’usurpation de fonctions supérieures de l’Etat, et appliquer les peines maximales sur les auteurs de ces escroqueries, qui ont fait des victimes même parmi les cadres supérieurs ».

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