Au moins 22 morts dans l’attentat du musée Bardo : L’horreur en Tunisie
Au moins 22 personnes, dont 17 touristes étrangers(Polonais, Italiens, Allemands et Espagnols)ont été tuées et 38 blessées, notamment des ressortissants de France, d’Afrique du Sud, de Pologne, d’Italie et du Japon hier matin dans l’attaque menée par des hommes armés en tenue militaire contre le musée du Bardo à Tunis.
L’attaque terroriste a pris fin vers 15h et s’est soldée par la mort des preneurs d’otages et la libération de tous les touristes qu’ils retenaient et qui sont désormais « hors de danger ». Le Premier ministre Habib Essaid a indiqué que cinq terroristes ont mené l’attaque au musée du Bardo, dont un a été arrêté.
Selon lui, cette attaque vise l’économie du pays via sa principale ressource, le tourisme. Elle intervient après l’arrestation de près de 400 terroristes ces dernières semaines, a-t-il encore ajouté.
Les éléments armés qui avaient attaqué puis pris en otage des centaines de touristes au musée du Bardo proche, du Parlement, ont été abattus par les forces de sécurité. Durant l’assaut, un policier aurait aussi trouvé la mort.Les forces tunisiennes ont libéré la totalité des otages.
Les terroristes armés de kalachnikov ont décidé de frapper au cœur de la capitale tunisienne, hier matin. Une spectaculaire prise d’otages a eu lieu a proximité d’une institution officielle. En effet, un groupe affilié à la Katibat Okba Ibn Nafaaa pris en otage, au musée du Bardo, proche du siège du Parlement, plus d’une centaine de touristes, tous étrangers.
Dix-sept touristes et deux Tunisienssont morts dans l’assaut donné parles hommes armés au musée du Bardo. Auparavant, les terroristes avaient tenté de pénétrer dans l’enceinte du bâtiment de l’Assemblée constituante, mais se seraient rabattus sur le musée après avoir échoué à atteindre les députés.
Un homme armé a ouvert le feu contre un bus de touristes. Pris de panique, ces derniers auraient alors tenté de trouver refuge à l’intérieur du musée, avant d’être poursuivis par un ou plusieurs assaillants. Ces individus sont entrés avec un groupe de touristes au musée du Bardo. Un échange de coups de feu a été ensuite entendu entre ces personnes et les forces de l’ordre au sein du musée, indique l’agence tunisienne TAP.
Deux ou trois assaillants sont encerclés par les forces de l’ordre. L’attentat n’a pas encore été revendiqué.Dans un premier temps, les députés sont restés enfermés dans le bâtiment avant d’être évacués. Ils étaient justement en train de voter une loi anti-terroriste. Le ministre de la Justice et plusieurs cadres de l’armée étaient présents à cette séance parlementaire.
Des cellules dormantes réactivées ?
Jusque-là confrontée a un terrorisme confiné dans les hauteurs du mont Chaambi proche de la frontière algérienne, et dans les localités du sud du pays, la Tunisie découvre avec stupéfaction que le terrorisme peut frapper même au centre du pays. Il s’agit probablement de cellules dormantes ou d’éléments infiltrés qui sont passés à l’action, du moment que les groupes qui sévissent dans le mont Chaambi ont subi d’énormes pertes ces derniers mois.
En tout état de cause, plusieurs attentats ont été commis dans divers lieux en Tunisie depuis plus d’une année.
En octobre 2013, un attentat kamikaze avait été perpétré dans l’une des places de la ville balnéaire de Sousse, à quelques mètres d’un grand hôtel. Hormis le corps du kamikaze déchiqueté, aucune victime n’avait été enregistrée.
Le même jour, un autre attentat à la bombe a été déjoué par les services spécialisés au mausolée Bourguiba à Monastir. En juillet 2014, 14 soldats tunisiens avaient été tués dans une attaque terroriste sur le mont Chaambi.
L’Algérie et la Tunisie ont renforcé leur coopération militaire pour faire face aux groupes terroristes qui activent aux frontières ouest de la Tunisie, mais cette coopération devrait être renforcée davantage pour s’élargir à la lutte antiterroriste dans les villes.
Une lutte antiterroriste qui appelle des méthodes complètement différentes de celles adoptées dans les maquis.
L’expérience algérienne a, en effet, démontré que le terrorisme a été vaincu après que les services de sécurité ont nettoyé les villes qui servaient à la fois de zones de repli, de laboratoires de fabrication des engins explosifs, et de centres de décision qui dictaient la feuille de route aux groupes islamistes armés activant dans les massifs montagneux.