Au moins 16 morts dans deux attaques terroristes au Burkina
Quinze villageois et un soldat ont été tués mardi et mercredi lors de deux attaques contre un village et une patrouille dans le Nord-Est du Burkina Faso, selon un gouverneur régional et des sources sécuritaires.
« Dans la nuit de mardi (à mercredi), des individus armés non identifiés ont fait irruption dans le hameau de Adjarara (dans la commune de Tin-Akoff) et ont attaqué des citoyens réunis pour un baptême. Le bilan de cette attaque est de 15 tués et un blessé, tous des hommes », a déclaré dans un communiqué le gouverneur de la région du Sahel, le colonel Salfo Kaboré.
Une source sécuritaire ayant requis l’anonymat, qui a également fait état de cette attaque, a indiqué à la presse, qu' »un autre hameau a également été incendié par les assaillants », précisant que « des soldats sont déployés dans la zone pour porter assistance aux populations et mener des opérations de ratissage ».
Une autre source sécuritaire a rapporté une autre attaque contre un convoi militaire dans la région de l’Est. « Ce (mercredi) matin, un véhicule du détachement militaire de Matiakoali a sauté sur un engin explosif faisant un mort et quelques blessés », a déclaré cette source.
Les engins explosifs artisanaux sont une arme de prédilection des terroristes contre les forces de défense et de sécurité, mais tuent aussi de nombreux civils.
L’attaque dans la commune de Tin-Akoff survient cinq jours après deux autres dans la même zone.
Le 14 mai, trois personnes avaient été tuées dans le village de Wassakoré. Dans la nuit du 8 au 9 mai, une précédente attaque avait fait trois morts. Le 12 mai, l’armée burkinabè avait annoncé avoir démantelé une base terroriste dans la zone de Tin-Akoff.
Par ailleurs, neuf personnes, dont trois supplétifs civils enrôlés dans la lutte antiterroriste, ont été tuées dimanche lors d’une attaque dans la commune de Pissila, dans le Nord du pays.
Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières de groupes terroristes, dont le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (affilié à Al-Qaïda) et le groupe Etat islamique au Grand Sahara. Ces attaques ont fait quelque 1.300 morts et contraint un million de personnes à fuir leur foyer.