Attraction des IDE en Algérie : Les recommandations du CARE
Si les verrous légaux et les obstacles administratifs à l’accueil des investissements directs étrangers (IDE) ont sauté grâce à la promulgation de la nouvelle loi relative à l’investissement, l’attraction concrète des investissements devrait passer par des actions réelles.
L’adoption d’une politique active d’attraction de l’IDE devrait passer par la publication des informations, l’évaluation périodique des IDE, la promotion des investissements des PME étrangères ainsi que la révision des procédures applicables à ces investissements.
C’est ce que recommande le cercle de réflexion CARE, qui a affirmé que la mise en place d’un environnement légal et réglementaire plus favorable à l’attraction des IDE au sein de l’économie algérienne était l’un des objectifs affichés de la nouvelle législation sur l’investissement, promulguée récemment.
Dans une nouvelle note « Pour des flux plus substantiels d’IDE entrants en Algérie », le cercle de réflexion a estimé que le climat actuel peut être considéré comme « globalement favorable à un afflux plus consistant d’IDE » grâce à la levée des blocages juridiques qui ont, pendant longtemps, plombé l’entrée des capitaux étrangers en Algérie, mais il devrait être accompagné par des mesures concrètes à même de concrétiser effectivement cette nouvelle vision sur le terrain.
Ainsi, le CARE, qui publie sa troisième note relative à la nouvelle loi sur l’investissement, préconise l’adoption d’une politique active d’attraction des IDE, en sus de la mise en place d’un cadre législatif favorable. Selon le CARE, cette avancée sur le plan réglementaire, qui était nécessaire, « a besoin d’être relayée par une démarche volontariste avec des prolongements concrets sur le terrain », ainsi que « par la cohérence d’une politique publique à adresser aux investisseurs internationaux ». Cela se traduirait par la mise en place d’un système d’information et une évaluation régulière de ces investissements.
« En dehors de données externes à caractère global, on ne dispose que de très rares et très parcellaires informations sur l’état des IDE sur le territoire national », a fait remarquer le CARE, lequel a appelé les institutions directement concernées, à l’instar de la nouvelle agence en charge de l’investissement, l’Agence nationale du développement des investissements, de la Banque d’Algérie, du Conseil national de l’investissement, du ministère de l’Industrie, à communiquer des informations régulières sur l’entrée des investissements étrangers en Algérie.
Le Premier ministère, tutelle de l’Agence nationale du développement des investissements, est aussi invité à publier annuellement un rapport d’évaluation des IDE entrants, en soulignant les secteurs qui ont attiré les investissements, les montants engagés, les créations d’emploi… La contribution des IDE au financement de l’investissement et aux équilibres de la balance des paiements devrait aussi faire l’objet d’un bilan annuel de la Banque d’Algérie. « Une évaluation régulière est le meilleur indicateur de l’attractivité de l’économie nationale », a-t-on précisé.
Le CARE préconise également la promotion des IDE des PME étrangères et appelle à ne pas se limiter aux investissements des grandes entreprises, qui ont jusque-là dominé les IDE. En effet, le fait que le secteur des hydrocarbures attire le plus les investissements étrangers en Algérie ne favorise pas la diversification de l’économie nationale.
Dans sa note, le cercle de réflexion a aussi souligné la nécessité de revisiter l’ensemble des procédures applicables à l’investissement étranger, à l’instar des modalités d’établissement, du régime bancaire, du transfert des dividendes, du régime du commerce extérieur. Il est recommandé, dans ce sens, la confection d’un manuel officiel et homologué de procédures. Ce dernier serait, est-il précisé, d’un apport certain pour la promotion rapide de projets d’IDE au sein de l’économie nationale.
En somme, le CARE, qui a souligné les axes futurs d’une politique proactive vis-à-vis des IDE, estimé que l’accueil des IDE entrants au sein de l’économie algérienne a encore beaucoup de retard à rattraper.
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