Attar : « la Sonatrach est en sureffectif »  – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Attar : « la Sonatrach est en sureffectif » 

Attar : « la Sonatrach est en sureffectif » 

Sonatrach est en effet en sureffectif. C’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, qui appelle à la création d’emplois durables dans d’autres secteurs.

Et c’est aux secteurs de l’agriculture, des services, les PME/PMI auxquels incombe la mission de créer des postes d’emploi durables, selon les précisions du ministre de l’Energie, qui s’est exprimé lundi sur les ondes de la Chaîne 3. Selon lui, Sonatrach a subi une pression en matière d’emploi, d’autant qu’on lui demandait de recruter plus que ce dont avait besoin la société. Il a affirmé que la société n’était plus en mesure d’en créer davantage. « Il y a un sureffectif énorme à Sonatrach. Si l’on compte le nombre de travailleurs qu’emploient la Sonatrach et ses filiales, c’est énorme ! », a affirmé M. Attar, qui signale que le secteur des hydrocarbures affiche complet. Relevant la pression exercée sur la société pétrolière pour créer des emplois, il affirme qu’« on ne peut pas continuer à le faire » et que, surtout, ce n’est pas au secteur des hydrocarbures que revient la mission de créer de nouveaux emplois. « La richesse est ailleurs », a souligné le ministre, affirmant que le développement du pays doit être basé sur d’autres richesses durables, à l’instar de l’agriculture et des services. Insistant sur la nécessité de développer d’autres secteurs, l’invité de la rédaction de la Chaîne 3 estime que dans le secteur des hydrocarbures, il reste à développer la pétrochimie.

Il a en outre affirmé que les entreprises algériennes devraient, comme celles étrangères, à travailler sur la base de principes de rentabilité et de profit, car ce n’est pas le cas chez nous. Si en ce qui concerne le profit « il n’y a pas de problème », il n’en est pas de même, pour ce qui est de la rentabilité, a-t-il expliqué. Evoquant l’exemple de Sonatrach, il a signalé que « celle-ci avait énormément fait l’objet de pressions », et ce depuis plus de 20 ans.

Concernant la préservation des ressources naturelles pour les générations futures, M. Attar a affirmé que ces ressources sont la propriété de la collectivité nationale et qu’il faut les préserver. S’il rassure sur la sécurité énergétique « au moins jusqu’à 2040 », il prévient que le problème peut se poser au niveau de la rente, d’autant que 96% des recettes des exportations proviennent des hydrocarbures. Pour préserver et pérenniser ces ressources, selon lui, « il faut absolument augmenter les réserves prouvées et changer leur mode d’exploitation ». Le ministre, qui affirme que l’on a déjà consommé 50% des réserves prouvées, juge nécessaire d’augmenter ces réserves. Pour cela, Sonatrach a besoin de partenariat, d’autant que la société n’a pas les moyens financiers et technologiques. Elaborée pour attirer les investisseurs étrangers, la nouvelle loi sur les hydrocarbures, dont les textes d’application ne sont pas encore promulgués, va être prête d’ici à la fin de l’année avec la finalisation de ces textes.

S’agissant des incidents enregistrés dans les installations de Sonatrach ces derniers jours, le premier responsable du secteur de l’énergie a affirmé qu’ils sont dus à un défaut d’entretien mais aussi à des accidents imprévisibles. Concernant l’incident enregistré sur le gazoducgazoduc Un gazoduc est une canalisation destinée au transport de matières gazeuses sous pression, la plupart du temps des hydrocarbures. Selon leur nature d'usage, les gazoducs peuvent être classés en trois familles principales : 1- gazoducs de collecte, ramenant le gaz sorti des gisements ou des stockages souterrains vers des sites de traitement. 2- gazoduc de transport ou de transit, acheminant sous haute pression le gaz traité (déshydraté, désulfuré, ...) aux portes des zones urbaines ou des sites industriels de consommation 3- gazoducs de distribution, répartissant le gaz à basse pression au plus près des consommateurs domestiques ou des petites industries. d’El-Bayadh, il a relevé le caractère involontaire de l’accident qui a été causé par l’entreprise qui assure l’assainissement, laquelle n’a pas pris en considération la cartographie des conduites de gaz. Pour ce qui est de celui d’El-Oued, il l’impute à un problème de suivi et de maintenance, d’autant, estime-t-il, que le pipeline n’était pas protégé. Même chose pour l’accident qui s’est produit à Touggourt. « C’est un problème de maintenance. Il date des années 1950,  il ne faut pas l’exploiter de la même façon », a-t-il précisé.

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