Attaf et Blinken évoquent la situation à Gaza
La situation dans la bande de Ghaza et au Moyen-Orient sont au cœur des intenses consultations diplomatiques entre plusieurs acteurs de la région. L’Algérie, qui veut être le porte-voix de l’Afrique et du monde arabe au sein du Conseil de sécurité, a présenté dernièrement un projet de résolution pour la mise en œuvre de la décision de la Cour internationale de justice concernant les mesures conservatoires imposées à l’occupation israélienne.
C’est dans ce cadre que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a reçu, mardi, un appel téléphonique du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken.
Selon un communiqué du ministère, l’entretien téléphonique a permis d’échanger les vues au sujet des derniers développements de la situation à Ghaza. « L’accent a été mis sur le projet de résolution soumis par l’Algérie au Conseil de sécurité, sur instruction du président de la République, dans le but de donner un effet exécutoire à l’ordonnance de la Cour internationale de justice sur les mesures conservatoires qui s’imposent à l’occupation sioniste », souligne la même source.
Dans ce contexte, il convient de rappeler que ce projet de résolution vise principalement à « établir un cessez-le-feu durable à Ghaza, à assurer la protection des civils et à promouvoir l’accès sans entrave de l’aide humanitaire. De même, ce projet devrait réitérer le rejet du Conseil de sécurité des tentatives de déplacement forcé des Palestiniens en dehors de leur terre », ajoute la même source.
Les deux ministres ont convenu d’« intensifier les contacts eu égard au développement de la situation sur le terrain et au sein du Conseil de sécurité », conclut le communiqué.
Il convient de souligner que Washington exprime des positions contradictoires par rapport à l’Algérie sur plusieurs dossiers sensibles au sein du Conseil de sécurité. Les Etats-Unis ont clairement affiché leur alignement sur la politique de l’entité sioniste dans son agression dans la bande de Ghaza, avec deux vtos en deux mois sur des projets de résolution appelant au cessez-le-feu et à la fin des tueries contre des populations civiles.
Le projet de résolution proposé par l’Algérie, soutenu par une majorité des nations, est au centre des négociations entre les membres du Conseil de sécurité, avant d’être soumis au vote.
Récemment, l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU a considéré que ce projet de résolution porté par l’Algérie constituerait, selon l’Administration Biden, une « menace » pour les « négociations » actuellement en cours pour obtenir la libération des otages israéliens en échange de celle des prisonniers palestiniens détenus dans les geôles sionistes.
Pour l’Algérie, l’apaisement dans la région du Moyen-Orient passe par le règlement de la question palestinienne. C’est dans ce contexte que le représentant algérien à l’ONU a réagi, lors d’une réunion au Conseil de sécurité, aux dernières frappes aériennes américaines visant des cibles en Syrie et en Irak, appelant à la retenue et à éviter toute escalade.