Assises nationales de l’agriculture  : Thérapie de choc pour le secteur – Le Jeune Indépendant
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Assises nationales de l’agriculture  : Thérapie de choc pour le secteur

Assises nationales de l’agriculture  : Thérapie de choc pour le secteur

Classé au rang des secteurs stratégiques, le secteur de l’Agriculture qui a enregistré des résultats positifs l’année précédente, doit être boosté davantage pour pouvoir jouer le rôle qu’il lui sied.

C’est sur la numérisation de la gestion du secteur agricole, l’extension des périmètres irrigués et la régularisation foncière, ainsi que le renforcement de la ressource humaine en matière de formation que les efforts devront être axés.

C’est du moins ce qui ressort des recommandations des participants aux Assises nationales de l’Agriculture qui ont été tenues, avant-hier sous la présidence du président de la République. Les participants à ces Assises nationales ont recommandé au terme de leurs travaux, la généralisation des efforts de numérisation dans le secteur agricole pour une meilleure gestion des données, comme l’a d’ailleurs préconisé le président de la République qui a insisté sur la nécessité de disposer de chiffres exacts en termes de production et de superficies exploitées réellement.

La modernisation des moyens de production et le développement des filières stratégiques, a été aussi recommandée par les participants, lesquels ont également souligné la nécessité de renforcer les ressources humaines en matière de formation, de recherche et d’orientation. Il est aussi question d’encadrer les jeunes porteurs de projets, en coordination avec le ministère de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises.

Les participants ont en outre préconisé l’intensification de la production de semences tout en préservant les ressources génétiques nationales, à travers l’achèvement de la réalisation de la Banque nationale des ressources génétiques.

L’accent a également été mis sur l’importance d’intensifier la création de grandes exploitations intégrées pour la production de céréales et de fourrage et l’élevage de vaches laitières, et d’encourager les investissements nationaux et étrangers dans ce cadre.

 Concernant le foncier agricole, les participants ont appelé à l’amélioration du climat des transactions foncières, conformément aux règles juridiques, en sus de la nécessité de faire une extension des périmètres irrigués. C’est dans ce sens qu’ils ont recommandé la création d’une instance nationale spécialisée dans l’irrigation agricole chargée de la gestion et de l’exploitation rationnelle des ressources en eau destinées à l’irrigation, appelant à la mise en place d’un nouveau système d’appui aux projets relatifs à l’utilisation des énergies renouvelables dans les opérations d’irrigation, notamment dans les régions du Sud.

La valorisation des produits agricoles et la résorption de l’excèdent de production, a été aussi préconisé par les participants, ainsi que la nécessité de promouvoir les produits agricoles pour être aux normes internationales et leur attribuer le label ‘’Qualité’’ dans le cadre de l’encouragement de l’exportation.

Toutes ces recommandations qui ont sanctionnées les Assises nationales de l’Agriculture devront être soumises au Conseil des ministres pour qu’elles ne restent pas « lettres mortes ». C’est ce qu’a affirmé le Premier ministre dans son allocution à la clôture des travaux des Assises. « Les recommandations seront débattues au niveau de la réunion du gouvernement, avant de les soumettre au Conseil des ministres, afin d’assurer leur mise en œuvre sur le terrain », a indiqué Aïmene Benabderrahmane, appelant le ministère de de l’Agriculture et du Développement rural, ministère de tutelle, à définir un calendrier n’excédant pas 12 mois pour l’application des recommandations des ateliers organisés dans le cadre de ces Assises.

Cela se fera, a-t-il précisé, en coordination avec les autres départements ministériels, dont celui des Finances, du Commerce, de la Pêche et de l’Industrie. Ces recommandations permettront au gouvernement d’élaborer une stratégie pour développer le secteur de l’agriculture « sur des bases solides et des données crédibles reflétant la réalité économique », a signalé le Premier ministre.

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