Assassinat par Israël du numéro deux du Hamas à Beyrouth, le Hezbollah promet de riposter

Le numéro deux du bureau politique du mouvement de la résistance palestinienne Hamas, Saleh al-Arouri, a été tué dans un bombardement aérien israélien sur la banlieue sud de Beyrouth, la capitale libanaise. C’est la première fois depuis le début de son agression contre Gaza qu’Israël cible la banlieue de Beyrouth.
Saleh al-Arouri, considéré comme l’un des cadres important de Hamas, a été tué ainsi que cinq autres personnes dans cette agression israélienne qui a visé le bureau du mouvement dans la banlieue sud, fief du mouvement de la résistance libanaise le Hezbollah , a indiqué l’agence officielle libanaise ANI.
Un autre responsable du Hamas, Samir Fandi, a également été tué, rapportent les médias locaux.
Le Premier ministre libanais Najib Mikati dénonce le « crime israélien » et accuse l’Etat sioniste de « vouloir entraîner le Liban dans une nouvelle phase de confrontation ».
« Le crime que constitue l’assassinat de Saleh al-Arouri au cœur de la banlieue sud de Beyrouth est une grave agression contre le Liban (…) et ne restera pas sans riposte ou impuni », a affirmé dans un communiqué le Hezbollah, qui depuis près de trois mois lance quotidiennement des attaques contre Israël depuis le sud du Liban en riposte aux agressions israélienne contre le sud du Liban.
Le chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh a affirme ce mardi soir que son mouvement « ne sera jamais vaincu », après la mort de Saleh al-Arouri.
« Un mouvement dont les leaders et les fondateurs tombent en martyrs pour la dignité de notre peuple et de notre nation, ne sera jamais vaincu », a déclaré Haniyeh dans une allocution télévisée. « C’est l’histoire de la résistance et du mouvement qui, après l’assassinat de ses leaders, devient encore plus fort et déterminé », a-t-il ajouté.
« L’assassinat par l’occupation sioniste du grand leader national et vaillant combattant Saleh al-Arouri, ainsi que de ses frères parmi les leaders et les cadres du mouvement, sur le territoire libanais, est un acte terroriste caractérisé, une violation de la souveraineté du Liban et une expansion de son agression contre notre peuple et notre nation », a-t-il ajouté.
Haniyeh a indiqué que deux chefs de la branche militaire du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, avaient été tués dans la frappe, Samir Fendi et Azzam al-Aqraa ainsi que quatre autres cadres du mouvement, Mahmoud Zaki Chahine, Mohammad Bashasha, Mohammad al-Raïs et Ahmad Hammoud.
Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a condamné cet assassinat , mettant en garde contre les conséquences de « ce crime ».
Mohammed Shtayyeh « a condamné l’assassinat qui a eu lieu dans la banlieue sud de la capitale libanaise mardi soir, où Saleh al-Arouri, le vice-président du bureau politique du mouvement Hamas, a été tué, ainsi que deux de ses accompagnateurs ».
Il a qualifié la frappe « de crime perpétré par des criminels connus » et mis en garde « contre les risques et les conséquences qui pourraient en découler », selon un communiqué de son bureau.
Le Premier ministre libanais Najib Mikati dénonce ce soir le « crime israélien » et accuse Israël de « vouloir entraîner le Liban dans une nouvelle phase de confrontation ». Il a ordonné au ministère libanais des affaires étrangères de présenter une plainte officielle à l’ONU suite à cet acte qui a » violé la souveraineté du Liban ».
Après avoir passé près de vingt ans au total dans les prisons israéliennes, Saleh Arouri avait été libéré en 2010 à la condition qu’il s’exile et vivait depuis au Liban.
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