Arkab rassure sur les recettes pétrolières

Les revenus en devise de l’Algérie ne vont pas être impactés par la réduction de la production décidée par l’OPEP+. C’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab ce lundi qui indique que la nouvelle loi des hydrocarbures est effective et à compter du deuxième semestre 2020.
Conçue dans le but de rendre l’investissement plus attractif, la nouvelle loi des hydrocarbures devrait donner ses fruits très prochainement.
Le ministre de l’Energie qui s’est exprimé, hier, sur les ondes de la radio nationale a affirmé que « pendant le deuxième semestre 2020 on va avoir quelques concrétisations » et que des appels d’offres vont être lancés. Pour le ministre, « c’est un moyen d’augmenter et de booster la production par le partenariat qui va nous permettre d’augmenter notre production et de préparer l’avenir ».
Sur l’accord de réduction de la production qui vient d’être conclu entre les pays membres et non membres de l’OPEP, il a indiqué que « l’accord a été arraché difficilement », affirmant que cette réduction ne va pas impacter les revenus de l’Algérie d’autant que les quantités destinées à l’exportation ne vont pas être touchées. On va donc diminuer de 23% les quantités de brut placés sur les marchés pétroliers, soit une réduction de la production totale de 10 millions barils/jour.
Le ministre a précisé que la réduction va se faire en trois tranches successives, soit une réduction de 9.7 millions baril/jour pour les deux mois, applicable à partir du 1er mai jusqu’au 30 juin, avec une part de réduction du Mexique de 100 000 barils/jour au lieu de 400 000. Les deux tranches de réduction ont été maintenues avec une réduction de 8 millions de baril/jour applicable du moins de juin jusqu’à décembre et une troisième d’un volume de 6 millions barils/jour du 1er janvier 2021 jusqu’au 1er avril 2022.
Selon le ministre, cet accord est historique d’autant que cette réduction n’a jamais été décidée, relevant au passage le bouleversement du marché pétrolier causé d’un côté par la propagation du COVID-19 qui a impacté la demande mondiale qui a nettement reculée, mais aussi par la mise sur le marché d’importantes quantités. Une situation qui a déstabilisé le marché, touchant essentiellement les prix qui ont enregistré une chute libre.
« Nous allons demander à Sonatrach de gérer intelligemment cette période », précise Arkab signalant que l’Algérie va devoir aller vers une meilleure gestion de ses ressources.
Signalant que la demande nationale d’énergie est de l’ordre de 400 000 barils/jour, l’invité de la rédaction estime que ce niveau ne va pas impacter celui des exportations et donc l’apport en recettes pétrolières. « Nous devons rester sur nos exportations pour garantir la recette en devise et la recette fiscale », précise-t-il exprimant son optimisme quant à l’impact de cette réduction sur le prix du pétrole, qui n’ont pas, note-t-on, réagit à cette réduction.
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