Arcellor Mittal: Des spéculations sur l’avenir de la société

La grève qui affecte depuis le 29 avril dernier la société ArcelorMittal pipes et tubes Algérie (AMPTA), ex-Tuberie Sans Soudure (TSS) du complexe sidérurgie d’El-Hadjar (Annaba), suscite diverses lectures.
L’indifférence des pouvoirs publics vis-à-vis de ce conflit collectif, qui a atteint le stade de pourrissement avec la radicalisation des positions du partenaire syndical affilié à l’UGTA et de la direction générale de la société AMPTA, en est une.
Certains observateurs et anciens sidérurgistes estiment que ce conflit collectif de travail, unique en son genre dans l’histoire du complexe sidérurgique d’El-Hadjar dont le premier haut fourneau a été inauguré par le défunt président Houari Boumediene en 1969, en présence de son homologue tunisien Habib Bourguiba, a été mal géré jusqu’à présent, en témoignent le blocage total du dialogue entre les parties, le syndicat et la direction générale de la société AMPTA, et l’absence d’alternative à ce conflit pouvant provenir d’une médiation intra ou extra muros.
Le retrait des pouvoirs publics et de la centrale syndicale UGTA explique, selon eux, le degré de pourrissement qu’a atteint ce conflit qui frôle aujourd’hui son cinquième mois. D’autres observateurs tentent de déceler ce qui se cache derrière cette grève illimitée, si ce n’est la délocalisation de la société AMPTA par le numéro un mondial du fer et de l’acier ArcelorMittal en tant partenaire majoritaire avec 70 % des actions contre 30 % pour le groupe industriel public Sider.
L’application de la règle 51 % pour l’Algérie et 49 % pour ArcelorMittal, soit la renationalisation de cette entreprise, pourrait être un des objectifs recherchés dans ce conflit collectif de travail qui risque de se prolonger encore, pénalisant l’outil de production et la situation sociale des 350 salariés.
La direction générale de la société AMPTA et le syndicat campent toujours sur leurs positions respectives. La première va jusqu’à parler d’actes de violence et de découverte de dix cocktails Molotov prêts à l’emploi. Le syndicat réagit, estimant que son partenaire fait dans la fuite en avant à travers des accusations qui ne tiennent pas la route. Les jours à venir vont apporter des éclairages sur ce conflit collectif de travail.
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