Agenda chargé pour Tebboune – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Agenda chargé pour Tebboune

Agenda chargé pour Tebboune

Après une absence de plus de deux mois suite à une hospitalisation suivie d’une convalescence en Allemagne, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est rentré au pays mardi soir.

L’agenda du chef de l’Etat semble d’ores et déjà très chargé. Il a d’ailleurs confirmé, dans son premier discours prononcé à son arrivée au pays, «l’ampleur de la responsabilité qui l’attend ».

Selon des observateurs, parmi les questions les plus urgentes auxquelles va s’attaquer le président Tebboune dès la reprise de ses fonctions figurent certainement la signature de la loi de finances 2021 et la promulgation de la nouvelle Constitution, soumise à un référendum populaire le 1er novembre dernier.

L’autre dossier, et non des moindres, c’est l’acquisition du vaccin et la campagne de vaccination contre la Covid-19, qui taraude encore le gouvernement. Dans une lecture succincte sur la gestion de certains dossiers qui devraient être pris en charge à brève échéance, le politologue Abdellah Houadef a indiqué hier au Jeune Indépendant que le retour du président de la République «sain et sauf» est déjà une chose «rassurante» pour le peuple, qui a été, durant cette absence, exposé, par réseaux sociaux interposés, à un flux de fake news «peu rassurantes quant à son état de santé».

«Le retour du Président sain et sauf est en lui-même une nouvelle rassurante pour le peuple qui craignait la reproduction du scénario du président déchu Abdelaziz Bouteflika, d’autant que les fausses informations relayées sur les réseaux sociaux n’ont cessé de polluer l’espace virtuel et d’intoxiquer l’opinion publique. C’est donc un soulagement», a déclaré au Jeune Indépendant l’enseignant à l’université de M’sila.

Signature, aujourd’hui, de la loi de finances 2021

Pour ce qui est des dossiers en stand-by sur le bureau du locataire du palais d’El-Mouradia, la loi de finances pour l’exercice 2021, adoptée en novembre passé par les deux Chambres du Parlement, figure parmi les priorités immédiates du Président qu’il devrait signer aujourd’hui. Du fait de son importance sur la vie sociale et économique du pays, M. Tebboune n’a pas manqué de rassurer l’opinion publique nationale, lors de sa sortie publique le 13 décembre passé, sur «la clémence» de cette loi et «son caractère social» à même de ne pas éroder davantage le pouvoir d’achat du citoyen à travers l’imposition de nouveaux impôts.

Constitution et code électoral au programme

De même, la nouvelle Constitution, fer de lance du programme du président Tebboune, devrait être signée et promulguée dans le Journal officiel afin qu’elle entre en vigueur. Une loi fondamentale de laquelle, a dit l’universitaire, restera tributaire tout un arsenal juridique censé être révisé dans le cadre du processus de changement et de renouvellement des institutions de l’Etat entrepris par le Président.

Il est attendu aussi que le chef de l’Etat fasse davantage pression sur l’équipe d’Ahmed Laraaba afin d’accélérer la cadence et dévoiler la première mouture, en cours de préparation, du code électoral, pour ensuite faire l’objet de débat public et d’enrichissement.

«Il y aura également du pain sur la planche pour la commission chargée de la révision du régime électoral, qui devrait soumettre la première ébauche de ce texte de loi dans les jours qui viennent. Suivant cette logique, il est fort probable que le Président ne tarde pas à trancher sur la date de la tenue des prochaines élections pour renouveler les Assemblées, nationale et locales, qui demeurent plus qu’urgentes.

S’ajoute à cela la mise en place des instances consultatives que prévoit la nouvelle Constitution», a analysé le spécialiste. Il convient de rappeler que le président de la République a affirmé, lors de sa première

apparition pendant sa convalescence en Allemagne, avoir donné des instructions à la Présidence afin que la commission de la révision du code électoral remette une première copie le plus tôt possible.

Campagne de vaccination, la hantise du gouvernement

L’autre souci majeur pour le gouvernement est la situation sanitaire et l’acquisition du vaccin anti-Covid-19. Le chef de l’Etat avait exhorté, rappelons-le, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, à engager des discussions avec des partenaires étrangers en vue d’examiner la possibilité d’acquérir le vaccin le plus vite possible et, ainsi, d’entamer la campagne de vaccination. Ceci permettra, de l’avis des spécialistes, d’enrayer le virus mortel et d’éviter le spectre d’une troisième vague.

Les dernières déclarations du ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, confirment d’ailleurs «l’empressement» du gouvernement quant à la procédure d’achat du vaccin et l’amorce des discussions avec les partenaires russes et chinois, qui ont, à leur tour, émis leur disponibilité. S’agissant de la rencontre périodique avec les walis pour l’évaluation de l’avancement du plan de développement dans zones enclavées, les analystes estiment que ce dossier, auquel tient le président Tebboune, nécessite la reprise totale de sa forme.

«Concernant les projets de développement dans les zones d’ombre, je pense que le Président va encore accorder du temps aux walis pour présenter leurs bilans. Ce dossier est très important et nécessite un rétablissement total du Président de sa maladie pour qu’il s’en charge convenablement, car il y va de ses engagements vis-à-vis du peuple», a estimé M. Houadef. Quant aux derniers développements géopolitiques qu’a connus la région du Maghreb, notamment la fameuse reconnaissance du président américain sortant, Donald Trump, de la prétendue «marocanité» du Sahara occidental, il est prévu que la nouvelle donne nécessite d’Alger une position «plus prudente et bien réfléchie».

«Le président Tebboune mesure la sensibilité du dossier sahraoui et la tournure qu’a prise récemment ce conflit nécessite plus de prudence de la part d’Alger et une ligne diplomatique plus sage, d’autant que rien n’indique que le prochain locataire de la Maison-Blanche, en l’occurrence Joe Biden, ne va pas officialiser la décision hasardeuse de Trump», a fait observé le politologue. En tout cas, après une année de son mandat présidentiel, M. Tebboune devrait poursuivre les chantiers de réforme engagés et surtout faire montre au peuple de sa volonté d’amorcer un vrai changement à l’effet de rompre radicalement avec l’ancien ordre ayant conduit le pays à la déchéance, et ce à tous les échelons.

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