Après une période d’indisponibilité : Le lait pour bébé revient sur les étals
Après avoir connu une forte indisponibilité, le lait infantile est relativement présent sur les étals . C’est ce qu’a indiqué le président du Syndicat national des pharmaciens d’officine, Messaoud Belambri.
Depuis quelques mois, l’Algérie fait face à une pénurie criante de lait pour bébé. Un véritable cauchemar pour les mamans qui n’allaitent pas leur nouveau-nés. Ce sont à des rayons quasiment vides auxquels les Algériens, à la recherche de lait infantile, ont fait face depuis quelques mois. Ceux-là ont été contraints de faire de nombreux magasins pour trouver ces précieuses boîtes ou, en dernier recours, se rabattre sur les produits cabas. Le prix de ce produit vital, qui est importé d’Europe, a doublé pour atteindre les 2 000 DA dans plusieurs villes du pays.
Le président du SNAPO a tenu, lors de son passage sur les ondes de la radio régionale de Sétif, à rassurer les familles algériennes quant à la disponibilité de ce produit vital, précisant que les pharmaciens ont renoncé à les vendre en raison de leurs prix élevés et de leur utilisation de la facturation, contrairement aux commerçants qui l’achètent sans facture. Une situation qui a interpellé les plus hautes autorités du pays.
En effet, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait instruit le gouvernement à œuvrer en priorité à consolider les moyens de fabrication de lait et à recourir à l’expertise étrangère spécialisée, sous forme de partenariats, pour lancer la fabrication de lait infantile, celui-ci étant une matière vitale qui nécessite un environnement garantissant des procédés en laboratoires et industriels très pointilleux.
Il convient de rappeler que l’Algérie dépend de l’importation pour ces produits de très grande consommation dans un pays qui connaît près d’un million de nouvelles naissances chaque année. Pour mettre fin à cette dépendance, l’Algérie compte lancer une unité de production de lait infantile d’une capacité de 18 000 tonnes par an pour couvrir ses besoins et se passer ainsi de la poudre importée. Le ministère de l’Industrie avait annoncé, au mois d’août, le lancement de consultations pour concrétiser le projet de production de lait maternisé en Algérie.
Il a précisé que les consultations incluront, dans un second temps, « tous les acteurs et opérateurs économiques afin de réaliser un complexe intégré grâce à un partenariat solide entre les secteurs public et privé ». Le ministère a indiqué que les importateurs de lait en poudre de grandes marques internationales seront concernés par le projet « pour donner une valeur ajoutée à l’économie nationale ».
Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a souligné que le marché national avait besoin d’investir dans ce domaine vital et de remplacer le lait en poudre importé des pays européens par un produit fabriqué localement, considérant que le lait infantile est un produit industriel « stratégique sensible ». Le même responsable a expliqué que l’Algérie importe 100 % de ses besoins, soit 13 800 tonnes de lait en poudre pour une facture annuelle de 102 millions de dollars.