Après l’opération Déluge D’El Aqsa : L’étau se resserre sur Israël
L’exploit stratégique et historique réalisé par les mouvements de la Résistance palestinienne lors de l’opération Déluge D’El-Aqsa, le 7 octobre dernier, a ébranlé l’Etat sioniste dans sa profondeur et dévoilé sa vulnérabilité.
Des experts militaires parlent de « piège stratégique » minutieusement préparé par la résistance palestinienne afin de remettre à l’ordre du jour la cause palestinienne. L’Etat sioniste, qui court à sa perte, doit faire face à de nombreux fronts imposés par les conséquences de l’opération miliaire palestinienne.
Déluge D’El Aqsa a démontré la défaillance totale d’un mythe sécuritaire et d’une armée d’occupation, sensée «être invincible», face à quelques centaines de combattants palestiniens. La barre très haute des objectifs «irréalistes» fixés par les responsables politiques israéliens, à savoir, l’éradication du Hamas, élimination de ses leaders et le dépeuplement de la bande de Ghaza, « contribue à l’anéantissement de la soldatesque israélienne » toujours sonnée depuis le 7 octobre dernier et qui peine à réaliser le moindre succès depuis le lancement de l’opération terrestre.
Les combattants continuent à repousser les forces d’occupation tout au long des zones d’affrontements, en faisant exploser les blindés et chars israéliens avec les roquettes « Yassin 105 ». Les brigades Al-Qassam ont visé les véhicules qui avançaient à l’ouest du site «Eroz » avec des obus de mortier de gros calibre.
Quant aux Brigades Al-Qods, elles ont bombardé les forces militaires sionistes autour du site militaire «El maars» avec une salve de roquettes et d’ obus de mortier de gros calibre. Ils ont également visé les forces militaires avançant au sud du quartier Al-Zaytoun avec un déluge d’obus de mortier et plusieurs missiles.
L’étau se resserre autour de l’état fantoche israélien, selon des experts militaires, affirmant que l’état sioniste est confronté après le déluge de feux palestinien à des fronts distincts en plus du marécage du champ de bataille à Ghaza.
L’un des plus grands et dangereux fronts pour les sionistes est celui des frontières avec le Liban, au nord de la Palestine occupée. Un front très sensible, notamment pour les américains, qui apportent soutien inconditionnel aux sionistes, et qui insistent sur l’impératif d’empêcher l’expansion de la guerre dans d’autres zones. Mais le Hezbollah voit les choses autrement et continue de croître progressivement ces opérations militaires.
Il convient de noter que des missiles et drones continuent de tomber sur la Palestine occupée du Yémen et d’Irak.
L’autre front selon les experts se trouve en Cisjordanie, où les actions de solidarité avec Ghaza s’enchaînent et qui risquent d’embraser la région. Les palestiniens de l’intérieur sont engagés dans des action de soutien avec les Ghazaouis à travers l’organisation de manifestations et des sit-in qui se terminent généralement par des affrontements avec les forces d’occupation sionistes qui tirent à balles réelles sur des manifestants civils.
Il y a également la carte des prisonniers qui constitue un avantage considérable pour les palestiniens. D’un côté, il y a les prisonniers palestiniens, en général sous la coupe de mandat d’arrêt administratif, qui peuvent être utilisés comme moyen de pression de l’intérieur, et même à l’international contre les geôliers israéliens. De l’autre côté, les prisonniers détenus par les mouvements de la résistance à Ghaza, représentent un lourd fardeau sur le gouvernement sioniste, déjà fragilisé par un long mouvement de protestation qui exigeait le départ du premier ministre Benyamin Netanyahou. Une énorme pression est exercée, depuis les premiers jours de l’opération Déluge D’El Aqsa, par les familles de ces détenus qui exigent des autorités sionistes de négocier immédiatement la libération de leurs proches.
Sur le front diplomatique, les sionistes perdent de la vitesse, après le carnage commis à Ghaza. Progressivement l’appui de quelques pays diminue mais surtout ils ont perdu la sympathie de l’opinion publique occidentale, qui, en dépit des manipulation médiatique outrancière, condamne de plus en plus actuellement les agissements barbares des israéliens.
Sur le plan économique, l’état sioniste est confronté à des pertes colossales induites par l’arrêt quasi-total d’une grande partie de la production industrielle, notamment des usines situées dans les colonies évacuées. A cela s’ajoute la gestion financière couteuse de la guerre imposée à Ghaza, le relogement et le dédommagement des colons qui ont fui l’enveloppe de Ghaza, le Golan syrien occupé et les autres kibboutz situés dans les zones touchées par les missiles de la résistance.
Il convient de rappeler que l’état sioniste qui bénéficie d’une aide militaire et financière occidentale directe, notamment américaine, a tué en 34 jours d’agression plus de 11300 palestiniens, dont près de 5.000 enfants, et blessé plus de 30.000 personnes.