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Nationale

Après les dernières fortes précipitations : Un répit pour les zones à risque d’incendie

Après les dernières fortes précipitations : Un répit pour les zones à risque d’incendie

L’impact des quantités appréciables de pluies enregistrées au mois de mai, à travers le pays, revêt une grande importance pour la dynamique du comportement des feux de forêt.

Ces précipitations jouent un rôle crucial dans la détermination du risque, de l’intensité et de la propagation des incendies de forêt. C’est ce qu’a déclaré au Jeune Indépendant Mohamed Ghefar, chercheur à l’Institut national de recherche forestière (INRF).

A l’approche de l’été, les inquiétudes de la population, des experts et des pouvoirs publics se penchent vers les incendies de forêt, responsables de drames, de tragédies et de dégâts matériels considérables. Souvent, ces incendies sont considérés comme de véritables catastrophes, non seulement sur le milieu forestier, la faune et la flore, mais aussi sur l’économie du pays.

Pour le chercheur Mohamed Ghefar, les pluies printanières, survenant après une période de temps sec en Algérie et vers le début de la saison des incendies, peuvent avoir des conséquences positives dans le contexte des incendies de forêt.

Dans le même sillage, le même expert a précisé que « la pluie peut apporter l’humidité nécessaire à la végétation, créant un environnement humide qui réduit la susceptibilité des plantes à l’ignition ». Et d’enchaîner : «Des précipitations adéquates humidifient la végétation, la rendant moins réceptive aux étincelles et réduisant le risque de départ de feu. La teneur en humidité agit comme une barrière, entravant la propagation rapide des incendies et diminuant leur intensité ».

D’après le professeur, lorsque la pluie est opportune et en quantité suffisante, elle peut efficacement atténuer le risque d’incendies de forêt et offrir un répit pour les  zones à risque d’incendie.

Poursuivant dans le même ordre d’idées, il a expliqué que « d’autre part, après une période de sécheresse qu’a vécue l’Algérie cette année, ces pluies profitent non seulement à la végétation, mais ont aussi des effets indirects sur la dynamique globale des écosystèmes. Elles reconstituent les niveaux d’humidité du sol, qui sont essentiels pour la santé et la vitalité des plantes et des arbres.

L’humidité pénètre dans le sol, nourrit les racines et crée un profil de sol hydraté. Cela contribue à la résilience de l’écosystème en réduisant l’inflammabilité globale de la forêt ». L’humidité du sol agit, selon lui, comme une barrière naturelle contre les incendies de forêt, car elle fournit moins de combustible pour la propagation des incendies. « Elle contribue également au maintien de niveaux d’humidité plus élevés, ce qui limite davantage l’ignition et la propagation des incendies », a-t-il ajouté.

Se concentrer sur la prévention

Poursuivant avec l’aspect positif des dernières précipitations, Ghefar a fait savoir que celles-ci contribuent à l’approvisionnement en eau des lacs, des barrages et des sources d’eau, ce qui est essentiel pour les opérations de lutte contre les incendies. Elles fournissent, dit-il, une source d’eau fiable pour les avions-citernes, les hélicoptères et les camions de pompiers.

Mettant en avant l’importance capitale de ces pluies, il a fait savoir que bien qu’elles pluies puissent avoir un effet positif sur la gestion des incendies de forêt, elles doivent être considérées comme faisant partie d’une approche globale de prévention et de lutte contre les incendies.

En ce qui concerne les mesures préventives prises pour faire face aux incendies de forêt, le chercheur considère que la mise en œuvre de celles-ci, telles que le débroussaillement, la création de pare-feu, ainsi que la mise en place de systèmes de surveillance et d’alerte et de ressources efficaces de lutte contre les incendies, sont essentielles pour atténuer les risques et l’impact des incendies de forêt. 

«La combinaison de ces stratégies, associée à des pluies opportunes, peut contribuer de manière significative à la gestion globale des risques liés aux incendies de forêt », a-t-il souligné. 

Il y a lieu de rappeler que le même chercheur avait déclaré au Jeune Indépendant qu’«il y a  dix ans, les incendies de forêt ne se propageaient pas aussi rapidement ni aussi violemment qu’aujourd’hui. Il est clair qu’ils deviennent de plus en plus graves à tout égard. Ils augmentent en taille, se propagent plus rapidement et se produisent dans des zones qui étaient autrefois considérées à l’abri des incendies. En fait, de nombreuses zones boisées, qui connaissent aujourd’hui des incendies de forêt fréquents et dévastateurs, étaient autrefois considérées à faible risque, comme la catastrophe qui est survenue l’année dernière au parc d’El-Kala ».

Il a ajouté que « le combat contre les incendies n’est pas clairement la solution. Nous devons nous concentrer sur la prévention des incendies plutôt que sur leur extinction, en réduisant la quantité de combustibles présents dans les zones forestières et en améliorant les mesures de surveillance et d’alerte précoce. Cela nécessite une collaboration étroite entre les gouvernements, les organisations locales, les communautés et les experts en prévention des incendies afin de mettre en place des stratégies efficaces de prévention et de gestion des incendies forestiers ».



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