Après le veto US au Conseil de sécurité : L’Algérie déterminée à poursuivre ses actions

Après le veto américain au Conseil de sécurité de l’ONU contre la résolution présentée par l’Algérie, c’est l’indignation à travers le monde. La position américaine a été dénoncée par plusieurs pays et par des institutions internationales, qui y voient un « feu vert » à l’entité sioniste pour perpétrer davantage de massacres en Palestine occupée.
Les efforts de l’Algérie pour imposer un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza se sont heurtés à la paralysie du Conseil de sécurité et son incapacité à répondre aux appels et aux aspirations du peuple palestinien, victime d’une barbarie sans précédent. Une situation qui a choqué l’opinion publique mondiale, démontrant une fois de plus les incohérences et les déséquilibres flagrants dans le fonctionnement des instances des Nations unies. Ce veto, un de trop de la part des Etats-Unis, est une preuve de l’impératif de réformer en toute urgence cette organisation mondiale afin qu’elle soit au diapason des espoirs de paix de l’humanité toute entière.
Cependant, en dépit de cet échec, l’Algérie est déterminée à poursuivre ses démarches au sein du Conseil de sécurité pour le pousser à assumer entièrement ses responsabilités et à appeler à un cessez-le-feu à Ghaza où les massacres sionistes contre les civils palestiniens désarmés se poursuivent dans l’impunité la plus totale.
L’Algérie, par la voix de son représentant permanent auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a réaffirmé, après le vote, qu’elle « ne s’arrêtera pas jusqu’à ce que le Conseil de sécurité assume pleinement ses responsabilités et appelle à un cessez-le-feu ».
« Ce soir, nous enterrons nos martyrs en Palestine. Demain, l’Algérie reviendra au nom de la nation arabo-musulmane et des hommes libres de par le monde, et avec nous les âmes des milliers d’innocents assassinés par l’occupant israélien dans l’impunité la plus totale, pour frapper aux portes du Conseil et exiger l’arrêt du bain de sang en Palestine », a réagi M. Bendjama.
« Nous ne nous arrêterons pas tant que ce Conseil n’aura pas assumé son entière responsabilité et appelé à un cessez-le-feu, car notre volonté est de fer et notre détermination est inépuisable », a-t-il insisté.
Parallèlement aux efforts diplomatiques de l’Algérie en vue de mettre fin à l’injustice historique que subit le peuple palestinien, la procédure judiciaire, intentée par l’Afrique du Sud contre l’entité sioniste devant la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye, pour violation de la Convention sur le génocide de 1948 se poursuit.
L’occupant sioniste est désormais appelé à se conformer aux mesures conservatoires décidées à la fin de janvier par la Cour internationale de justice, à savoir : arrêter de cibler des civils palestiniens, sanctionner les responsables sionistes incitant à la violence et autoriser l’entrée sans obstacles de l’aide humanitaire à Ghaza, où près de 30 000 martyrs ont été enregistrés jusque-là.
Dans ce contexte, la CIJ a entamé, lundi dernier, les audiences publiques auxquelles une cinquantaine de pays prennent part, dont l’Algérie, et ce suite à l’adoption, en décembre 2022 par l’Assemblée générale des Nations unies, de la résolution 247/77 qui demande un avis consultatif de la Cour sur les violations sionistes des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés.
L’Algérie a souligné dans son plaidoyer devant la CIJ à La Haye l’importance de se soumettre aux lois internationales relatives à l’occupation et de les faire respecter. « L’Algérie est profondément convaincue que l’impunité est la première loi des oppresseurs. Notre fonction est de leur dire qu’il y a une loi et que celle-ci doit être respectée, et que ce n’est pas une loi de vengeance mais de justice. C’est dans cet état d’esprit que l’Algérie réitère les demandes qu’elle a exprimées dans ses écrits antérieurs », a plaidé le professeur en droit international et membre de la Commission du droit international à l’ONU, Ahmed Laraba, dans son exposé devant la CIJ, au nom du groupe des juristes algériens.
L’Algérie a fait son plaidoyer après avoir participé aux différentes étapes précédant ces audiences. Elle a déjà présenté un réquisitoire et formulé des observations sur les exposés écrits par d’autres pays, conformément aux différentes mesures annoncées par la CIJ dans ce sens.
Pour rappel, en réponse à l’appel du président de la République, une plainte collective initiée par la société civile et appuyée par un collectif d’avocats, dont des Algériens, contre l’entité sioniste pour génocide et autres crimes contre le peuple palestinien à Ghaza et en Cisjordanie occupée, a été déposée le 9 novembre dernier devant la CPI à La Haye.
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