Après le décevant Algérie – Tanzanie (0- 0) : E.N : La révolution est en marche

Grosse déception pour le nombreux public annabi qui a été, comme d’habitude, au rendez-vous de son EN en faisant le déplacement en masse. Dans un stade du 19 Mai 56 plein comme un œuf dès les premières heures de son ouverture, les fans, venus pour acter, avec leurs favoris, un sacré record dans l’histoire des éliminatoires de la CAN sont repartis désabusés.
Comme le large public national, ils espéraient voir Mahrez et ses camardes réaliser le sans-faute (six succès sur six et le plein de points avec un historique dix-huit sur dix-huit) en recevant, jeudi 7 septembre, une Tanzanie connue pour ne pas être une foudre de guerre mais qui se révéler en os dur à avaler en fermant à double tour derrière lors de cette ultime journée sur la route de la Côte d’Ivoire (janvier 2024) où ils sont passés à côté d’un succès improbable et donc d’un fameux exploit, battre chez lui l’épouvantail algérien.
Donnant, à plusieurs occasions, des sueurs froides à la défense bâtie autour du gardien Mandréa, préféré à Zeghba, les Taifa Stars ont, on peut le dire, raté le coup parfait.
Faire mieux, et il s’en est fallu de très peu, que ce nul tombé du ciel qui les envoie, pour la première fois dans les annales continentales, disputer le prestigieux tournoi biennal inter-nations.
Pour clore donc ce chapitre des qualifications, la bande à Belmadi, par la faute de visiteurs bien dans leur match et en voulant tellement en bousculant par moment leurs augustes adversaires, ont manqué de tout, le match à distance entre le sélectionneur algérien et son compatriote Amrouche (on ne s’étalera pas trop sur le cinéma auquel il nous a conviés en jouant avec les nerfs de tout le monde avant de finir par provoquer une véritable débandade en toute fin de rencontre) ayant finalement tourné à l’avantage de ce dernier.
Dans un stade d’Annaba ayant répondu en masse à l’appel, les Fennecs ont poursuivi leur série d’invincibilité. Sans convaincre personne. Même pas leurs plus acharnés inconditionnels.
Pour preuve, cette première mi-temps à la limite du nul sous la forme d’approximations en série, dont des lacunes criantes dans l’entrejeu qui ont donné lieu à un jeu décousu, l’équipe se trouvant lors de la majeure partie de l’opposition coupée en deux. Au-delà de quelques satisfactions (de bon augure pour l’avenir et le projet de reconstruction d’un groupe en besoin pressant de se remettre en cause, le coach en tête mis en demeure de prouver que ce n’est pas encore la fin d’un cycle, encore moins le moment de « remettre les clefs » comme le demandent ses détracteurs auxquels il vient d’offrir une belle occasion de le descendre en flammes jugeant « le moment venu de rendre le tablier »), la sélection a presque tout fait de travers, la prestation n’ayant convaincu personne.
Malgré les griefs que l’on peut retenir contre les choix (qu’on respecte pour notre part) du sélectionneur Belmadi, la production de certains jeunes tout récemment débarqués en E.N, à l’image notamment du trio Chaibi- Ait Nouri et Bouanani, ce dernier étant de loin celui qui est vraiment sorti du lot et marqué des points décisifs en rendant une copie presque parfaite, a fait du bien quant à la prochaine configuration de l’EN dans cette phase cruciale de reconstruction imposant de la patience. On verra un peu plus clair le 12 du mois en cours face à la meilleure formation actuellement sur le continent.
Un pimpant onze sénégalais qui reste tout de même sur un succès historique face au Brésil. C’est dire que ce test peut nous renseigner, toutes proportions gardées sur la vraie valeur du groupe qu’est entrain de construire Belmadi avec de nouvelles « recrues » qui ont pour eux leur grand talent et la jeunesse pour reprendre le flambeau et répondre présent lors des gros défis qui attendent le « Club Algérie ».
Pour dire que s’il faut se poser des questions après la sortie ratée d’Annaba, il faut se garder aussi de trop tirer sur cette « petite » équipe qui a les moyens (c’était palpable en dépit du choux blanc face à la Tanzanie) de joueur aux grandes. Qui a pour arguments convaincants sa large marge de progression. Rendez-vous mardi prochain et cette affiche de prestige de Dakar ?
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