Après l'assassinat de Nasrallah: Enjeux de la succession – Le Jeune Indépendant
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Après l’assassinat de Nasrallah: Enjeux de la succession

Après l’assassinat de Nasrallah:  Enjeux de la succession

Au cœur des tumultes du Moyen-Orient, le Hezbollah, mouvement de la résistance libanaise, s’impose comme un acteur indispensable dans un paysage global instable. En tant que rempart face aux ambitions hégémoniques d’Israël et de son principal soutien, les États-Unis, le parti libanais joue un rôle déterminant dans l’établissement d’un fragile équilibre régional.

Cependant, alors que l’agression israélienne s’intensifie, tant au Liban qu’à Gaza, la disparition de son charismatique leader, Hassan Nasrallah, marque un tournant significatif pour le Hezbollah, où la question de la succession devient désormais cruciale.

Fier défenseur des intérêts libanais, le Hezbollah s’est taillé une réputation d’obstacle face aux interventions extérieures, et plus particulièrement celles d’Israël. Fondé en 1982 en réaction à l’invasion israélienne du Liban, ce mouvement a su s’affirmer en mettant à profit non seulement des capacités militaires redoutables, mais également une assise sociale et politique profondément ancrée.

Par son engagement dans la résistance, le Hezbollah a réussi à infliger des revers significatifs à l’armée d’occupation sioniste, notamment lors de la guerre de 2006, changeant ainsi en profondeur le regard que les Libanais, et d’autres, portent sur la force de ce mouvement.

Le leadership de Nasrallah a été déterminant pour la construction de cette image. Charismatique et habile orateur, il a su galvaniser les soutiens à la fois au Liban et dans d’autres parties du monde arabo-musulman. Son discours a toujours mis l’accent sur la nécessité de résister à l’occupation israélienne et de défendre les droits des Palestiniens, consolidant ainsi une identité commune parmi ses partisans et au-delà. Ce leadership a également renforcé les liens avec l’Iran, l’allié stratégique par excellence, dont l’idéologie et les ressources ont été cruciales pour le développement du mouvement de la résistance libanaise.

À la suite de l’assassinat de Nasrallah la question de la succession est devenue primordiale. Hachem Safieddine, cousin éloigné du martyr et figure éminente du Hezbollah, apparaît comme le successeur potentiel, selon de nombreux spécialistes. Sa candidature est soutenue par un parcours remarquable et une solide expérience acquise dans la direction du conseil exécutif du parti.

En tant que membre influent du Conseil de la Choura, qui est l’organe décisionnel suprême du Hezbollah, Safieddine pourrait jouer un rôle clé dans la continuité du mouvement, tout en garantissant la stabilité interne. Bien que le Conseil de la Choura doive se réunir pour élire un nouveau secrétaire général, il existe, selon des experts, des discussions sur la possibilité de passer outre le processus électoral traditionnel en raison du contexte exceptionnel et des menaces pesant sur les membres du parti.

Il est à noter que le Conseil de la Choura du parti est composé de Naïm Kassem, secrétaire général adjoint, Mohammad Yazbeck, président du conseil judiciaire, Ibrahim Amine el-Sayed, qui chapeaute le conseil politique, Hachem Safieddine, à la tête du conseil exécutif, Hussein Khalil, bras droit du secrétaire général, et Mohammad Raad, chef du bloc et président du conseil parlementaire.

Malgré les défis posés par la perte d’un leader emblématique, le Hezbollah demeure une organisation hautement structurée. Cela s’explique par les mécanismes institutionnels qui garantissent une continuité dans le leadership. Le cadre de gouvernance, avec sa hiérarchie bien définie et ses différents conseils, assure que le mouvement ne s’effondre pas à la suite de la mort d’un de ses dirigeants.

De plus, le Hezbollah a su s’adapter à des situations de crise tout au long de son histoire. Les précédents de succession déjà observés dans le passé, tels que les arrivées de Nasrallah et Abbas Moussaoui, montrent que même après la perte de figures majeures, le mouvement peut perpétuer sa mission. La devise de la résistance « lorsqu’un commandant devient un martyr, un autre reprend la bannière », énoncée par Safieddine lui-même, illustre cette résilience.

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