Législatives : Satisfaction au Front El-Moustakbal

Désormais cinquième force politique, le Front El-Moustakbal a fait part de sa satisfaction des résultats obtenus lors des législatives du 12 juin. Le parti a décroché 48 sièges dans la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN), qui ne change pas de couleur politique mais qui se distingue pour être plutôt «masculine» puisque 34 femmes seulement ont été élues sur les 8 000 candidates.

Après une attente de trois jours, le président de l’Autorité indépendante des élections (ANIE) a annoncé les résultats préliminaires du scrutin du 12 juin. Les partis ayant participé à ce rendez-vous électoral, marqué par une abstention record, ont réagi aux résultats et ont surtout exprimé leur satisfaction.

C’est le cas d’Abdelaziz Bélaïd, président du Front El-Moustakbel. Animant ce mercredi un point de presse, il a exprimé sa satisfaction quant aux aux 48 sièges décrochés par son parti, un score qui fait de lui la cinquième force politique dans le nouveau Parlement.

«Nous sommes très satisfaits des résultats obtenus par notre parti. C’est l’aboutissement du travail de nos militants et de nos structures qui se sont mobilisés sur le terrain en allant à la rencontre des citoyens pour leur expliquer notre projet, notre démarche», a-t-il indiqué. Devancé par le FLN, les indépendants, le MSP et le RND, le président du parti trouve une explication et juge logique ce classement. «Les scores du FLN, du MSP et du RND sont logiques.

Ces derniers ont une une base fidèle, une culture des élections et une histoire», a-t-il signalé, affirmant que «ces législatives ont mis fin à la politique des quotas et des partis artificiels qui n’avaient d’existence que dans les salons, les réseaux sociaux et les journaux». Au sujet de la participation au prochain gouvernement, Abdelaziz Bélaïd confirme la chose en rappelant que «son parti s’inscrit pleinement dans la démarche du président de la République en apportant son soutien à sa feuille de route marquée par la révision de la Constitution, les législatives, en attendant les élections locales pour parachever l’édifice institutionnel».

Des discussions entre les différents groupes mais aussi avec le président de la République vont suivre l’installation officielle de l’APN en prévision de la formation du nouveau gouvernement, et ce pour aller au plus tôt à la mise en place des réformes économiques et sociales, a-t-il ajouté. Pour ce qui est de l’abstention, qui a caractérisé ces législatives anticipées, le président du Front El-Moustakbel a évoqué la Kabylie, à laquelle il a rendu hommage «pour la contribution de ses hommes et de ses femmes à la Révolution», et dont, a-t-il ajouté, «la majorité des habitants sont des patriotes attachés à l’Algérie et à l’unité de la nation».

Il a cependant dénoncé «le terrorisme exercé par un groupe sur les citoyens qui, selon lui, «ne sont pas allés voter, non pas par conviction mais par peur». Notons que le «syndrome du boycott» a été enregistré dans plusieurs localités du pays, et cela s’est traduit par le taux de participation national qui est de 20,03%.

Un paramètre qui ne semblerait pas être aussi important, d’autant que le président de la République avait coupé court à tout débat. «J’ai déjà déclaré que le taux de participation ne m’intéressait pas. Ce qui m’importe, c’est que ceux qui sortiront de l’urne détiennent la légitimité populaire qui leur permettra, demain, d’exercer le pouvoir législatif», avait-il déclaré à la presse le jour de l’élection des représentants du peuple à l’APN.

Une Assemblée qui sera presque «masculine», dans la mesure où seulement 34 femmes vont siéger à l’APN en raison de la suppression du système de quotas instauré en 2012.