Signature de la Déclaration d’Alger : Large satisfaction dans le monde

La signature, jeudi, de la Déclaration d’Alger, initiée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune et qui a fédéré 14 factions palestiniennes en vue d’une réconciliation et d’une unification des rangs, a été largement applaudie en Algérie et dans tout le monde arabo-musulman.
Mené par l’Algérie depuis plus d’une année en toute discrétion, cet accord « historique » de réconciliation des factions palestiniennes, divisées depuis plus de 15 ans, a été salué par des partis, des personnalités politiques et la société civile en Algérie. Sur les réseaux sociaux, les internautes, notamment algériens et palestiniens, qui avaient largement échangé sur le sujet, ont exprimé le souhait de voir cet accord se concrétiser sur le terrain le plus tôt possible.
Pour Abdelkader Bengrina, président du Mouvement El Bina, il s’agit d’une étape capitale pour combler le fossé palestinien et consolider les rangs afin d’établir l’Etat palestinien et le libérer de l’emprise de l’occupant usurpateur.
Le Mouvement El Bina, qui estime que l’Algérie a retrouvé son rôle à l’échelle régionale et internationale grâce à l’activité incessante de sa diplomatie, considère que cet accord historique répond aux exigences de la situation palestinienne, permettant de replacer la juste cause palestinienne au centre de tous les débats.
« L’Algérie, qui a mené le dialogue palestinien dans un contexte régional et international sensible et difficile, en présence de plus de soixante personnalités et dirigeants des forces et factions palestiniennes, affirme, une fois encore, qu’elle veut avoir une contribution efficace à l’avancement de la cause palestinienne », affirme le Mouvement El Bina.
Dans une déclaration à la presse, en marge de la signature de cet accord, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, a souligné que « cet événement historique s’inscrit dans les annales de l’histoire de l’Algérie, connue pour ses positions fermes en diplomatie et en politique étrangère ».
Boughali souhaite que la réconciliation palestinienne puisse donner une « impulsion forte » au sommet arabe, prévu les 1er et 2 novembre prochain à Alger.
« L’Algérie a toujours soutenu la cause palestinienne. Aujourd’hui, nous assistons à une cohésion entre toutes les factions palestiniennes sur la terre d’Algérie. C’est une chose positive et cela honore la diplomatie algérienne », a-t-il dit.
Par ailleurs, des pays arabo-musulmans ont mis l’accent sur le rôle axial qu’a joué l’Algérie tout au long de ces négociations qui ont pris plus d’une année. Le Qatar, par le biais d’un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, a salué « les efforts de l’Algérie pour la concrétisation de cet accord ».
Qualifiant cet accord d’avancée significative dans le processus de l’édification d’un Etat palestinien indépendant et souverain dans le cadre des frontières de 1967, avec comme capitale Jérusalem-Est, le Qatar a réitéré son soutien à l’ensemble des initiatives visant à unir les rangs des Palestiniens et à mettre un terme aux conflits internes, qui n’arrangent que les affaires du colonisateur.
Pour sa part, la Libye a considéré que la Déclaration d’Alger consolide la lutte légitime contre l’occupation, tout en soulignant qu’il s’agit d’un grand pas dans le cadre de la consolidation de la résistance du peuple palestinien.
« L’accord d’Alger constitue un pas important pour l’édification d’un Etat palestinien indépendant et souverain, avec Jérusalem comme capitale. La Libye encourage les factions palestiniennes à poursuivre les efforts du dialogue et à mettre de côté les divergences, avec comme objectif d’établir la souveraineté de la Palestine ».
De son côté, la Turquie a salué la contribution de l’Algérie au processus de réconciliation entre les factions palestiniennes, « une initiative que la Turquie a toujours soutenue », tout en exprimant sa satisfaction après la signature de la Déclaration d’Alger.
« La Turquie salue l’issue positive de la conférence de réconciliation nationale entre les factions palestiniennes, qui s’est tenue sous les auspices de l’Algérie », indique un communiqué du ministère turc des Affaires étrangères.
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