Après la décision de la CIJ sur Israël : L’Algérie entame des consultations au Conseil de sécurité

La mission permanente de l’Algérie à New York a entamé ce samedi les consultations en prélude à la réunion du Conseil de sécurité concernant la décision de la Cour internationale de Justice (CIJ) sur le génocide commis par l’entité sioniste à Gaza. Cette réunion, convoquée par l’Algérie, est prévue mercredi prochain.
Ces consultations ont été décidées sur instructions du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, « la Mission permanente d’Algérie auprès des Nations-Unies a été instruite par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de demander une réunion du Conseil de sécurité dans les plus brefs délais en vue de donner un effet exécutoire au prononcé de la Cour internationale de Justice sur les mesures provisoires qui s’imposent à l’occupation israélienne ».
A ce propos, la même source avait indiqué que l’Algérie a pris connaissance avec intérêt du prononcé de la Cour Internationale de Justice (CIJ) quant à la requête déposée par l’Afrique du Sud contre le génocide commis par l’entité sioniste à Ghaza, « ce qui témoigne de la justesse de l’initiative du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, premier Chef d’Etat à appeler à une saisine massive des instances juridictionnelles internationales de la multiplicité des crimes réprimés par le Droit international humanitaire perpétrés par les forces d’occupation israéliennes à Gaza ».
Pou l’Algérie, le prononcé de la Cour Internationale de Justice annonce le début de la fin de l’ère de l’impunité dont l’occupation israélienne a longtemps tiré bénéfice pour donner libre cours à son oppression du peuple palestinien et à la répression de l’ensemble de ses droits légitimes.
L’Afrique du Sud a salué, pour sa part, la décision de la Cour internationale de justice, qu’elle a qualifiée d’une « victoire décisive pour l’Etat de droit international et une étape importante dans la quête de justice pour le peuple palestinien ». La ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, a souligné hier, dans des déclarations à la presse, que les mesures de la Cour visaient à « prévenir le génocide » dans l’enclave palestinienne.
Mme Pandor a dit: « Nous remercions les juges de la Cour internationale de Justice d’avoir traité cette affaire rapidement, compte tenue de la situation d’urgence qui nécessite de protéger les civils innocents en Palestine, de garantir que les dommages qui leur sont causés cessent et que les vies des gens soient sauvées, et le sauvetage doit être assuré en protégeant les civils et en empêchant qu’ils soient tués ou blessés ».
Pour Mme Pandor, « le cessez-le-feu est une condition préalable à la mise en œuvre de la décision de la CIJ », et que l’entité sioniste « ne peut pas continuer ses crimes contre les civils palestiniens sans en assumer les conséquences ». Selon la diplomate sud-africaine, la décision de la Cour « doit être lue attentivement, car il s’agit de mesures préventives ou temporaires visant à prévenir le génocide ».
Selon Mme Pandor, si l’entité sioniste « adhère au droit international, cela n’ouvrira pas la voie à davantage de conflits dans le monde », appelant la puissance occupante à « adhérer au droit international », car, a-t-elle dit, ce n’est pas une question entre l’Afrique du Sud et l’entité sioniste, « mais plutôt un problème mondial ».
De son côté, le secrétaire général de l’Onu, António Guterres, a déclaré que les décisions de la CIJ étaient « contraignantes » pour toutes les parties, après que la plus haute juridiction de l’Onu a rendu une décision provisoire concernant la bande de Gaza.
Pour sa part, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a salué hier la décision de la Cour internationale de justice (CIJ). « La décision confirme le respect du droit international et la nécessité (pour l’entité sioniste) de se conformer impérativement à ses obligations en vertu de la Convention sur le génocide », a déclaré Moussa Faki dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.
Il a ajouté que l’Union africaine se félicitait des mesures ordonnées par la Cour, à savoir que l’entité sioniste doit « prendre toutes les mesures en son pouvoir » pour prévenir tout acte de génocide et « aucun dirigeant ne doit faire de déclarations incitant au génocide ».
Pour rappel, la plainte de 84 pages déposée par l’Afrique du Sud est assortie d’une demande de mesures d’urgence susceptibles d’ordonner la fin de l’agression sioniste contre le territoire palestinien, où plus de 26.000 Palestiniens sont tombés en martyrs et plus de 64.000 autres ont été blessés.
Dans son prononcé, la CIJ a ordonné à l’entité sioniste de garantir en urgence, l’acheminement des aides humanitaires sans obstacles au profit des habitants de Gaza, de sanctionner les responsables sionistes incitant à des actes de génocide et de cesser de cibler des civils et des infrastructures de base.
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