Après Djezzy, l’Algérie se réapproprie le complexe sidérurgique d’El Hadjar

L’Etat algérien vient de se réapproprier cette année deux entités industrielles à forte valeur ajoutée : l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy et le complexe sidérurgique d’El Hadjar, un fleuron de l’aciérie.
Le ministère de l’Industrie et des Mines a procédé, hier, à la signature du nouveau pacte d’actionnaires transférant la majorité du capital social d’ArcelorMittal Tébessa à la partie algérienne constituée de Ferphos et Sider.
Ainsi le dossier de transfert de la majorité de l’actionnariat d’El-Hadjar est clos, ouvrant la voie à la modernisation du complexe dont l’un des deux hauts fourneaux est à nouveau opérationnel. Parallèlement, deux conventions de crédit ont été signées pour financer le plan de développement qui a pour objectif de moderniser les installations en vue d’augmenter la production de l’aciérie.
Ce plan d’investissement contribuera sans doute à améliorer la situation du complexe d’El Hadjar. En effet, le site traverse une période difficile depuis plusieurs années, ponctuée par des mouvements sociaux à répétition et une production faible en raison de la vétusté du site. Ces conventions permettront de mettre à la disposition d’ArcelorMittal Algérie tous les moyens qui lui permettront de satisfaire le marché national.
Par ailleurs, et après plus de quatre années de batailles juridiques et politiques, un compromis a été signé entre le gouvernement algérien et le russo-norvégien Vimpelcom, actionnaire de Djezzy, n°1 du téléphone portable en Algérie et objet du litige. Après deux ans de tergiversations, l’État rachète pour 2,643 milliards de dollars 51 % du capital de Djezzy, qui est autorisé à régler les dividendes en retard (1,862 milliard de dollars) et à verser au fisc algérien 1,3 milliard de dollar. Fin 2014, date d’entrée en vigueur de l’accord signé avec Djezzy, le secteur du mobile va se retrouver avec trois opérateurs, dont deux publics et un seul privé, étranger de surcroît.
L’acquisition par le Fonds national d’investissement (FNI) de 51% de la société Orascom Telecom Algérie (OTA) devrait permettre, à terme, une introduction de cette société à la Bourse d’Alger. Le FNI est un fonds d’investissement ; il est donc appelé, à terme, à sortir du capital social de cette société ou toute autre société où il est actionnaire.
La sortie du FNI du capital d’OTA se fera par le biais de la Bourse d’Alger, ce qui conduira systématiquement à l’introduction de cette société en Bourse.
Cette acquisition vient conclure un long et complexe processus de négociations et de consultations avec VimpelCom ainsi qu’avec des cabinets internationaux de conseil. Vimpelcom avait racheté en mars 2011 le groupe italien Wind Telecom, qui détenait 51% d’OTH, propriétaire majoritaire d’OTA.
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