Après avoir visé une caserne à Haïfa : Une base navale sous les feux de la résistance libanaise
Depuis le 23 septembre dernier, le Hezbollah intensifie ses attaques contre les positions de l’armée israélienne, malgré les violents bombardements qui frappent plusieurs régions du pays. Le mouvement de résistance libanais a mené une multitude d’opérations, revendiquant ce lundi soir une frappe ciblée sur la base navale de Haïfa ainsi que plusieurs autres attaques dans la zone limitrophe. De plus, des affrontements ont éclaté dans plusieurs villages frontaliers libanais après des tentatives d’intrusion sionistes.
Au lendemain d’une journée particulièrement élevée en tension, durant laquelle le Hezbollah a annoncé avoir mené 38 opérations contre des cibles militaires en Palestine occupée, un chiffre record depuis le 8 octobre 2023, le parti de la résistance libanaise a poursuivi ses offensives. Ce lundi, plusieurs attaques ont été revendiquées contre des casernes et des troupes sionistes, notamment celles de Zebdine, située dans les fermes occupées de Chebaa, ainsi que la base navale de Stella Maris, à l’ouest de Haïfa, et la caserne de Beit Lid, à l’ouest.
Les combats se sont intensifiés, avec des opérations menées sur le site de Roueissat el-Alam, dans les collines de Kfarchouba, et à Ramot Naftali en Haute Galilée. D’autres cibles comprenaient la localité de Tziv’on, en face du village libanais de Yaroun (Bint Jbeil), ainsi qu’à l’est de Markaba. Des attaques supplémentaires ont touché Kiryat Shmona et Karmiel, où, selon des médias, une personne a été blessée par des éclats d’obus.
Parallèlement, des combats acharnés se déroulent à Aïta el-Chaab, Ramiyé et Qaouzah, le long de la zone limitrophe. Selon les communiqués du Hezbollah, ses combattants se sont engagés dans des affrontements avec les forces israéliennes à Aïta el-Chaab, utilisant divers types d’armements, allant des mitrailleuses aux missiles et obus d’artillerie. Il a également ciblé un véhicule blindé transportant des troupes avec un missile guidé, provoquant son incendie et infligeant des pertes à ses occupants. De plus, une attaque a été effectuée contre un regroupement de soldats israéliens au sud de Maroun el-Ras, à l’aide d’obus d’artillerie, et une force d’infanterie israélienne tentant de s’infiltrer dans les environs de Markaba a également été visée.
Face à cette évolution dans les opérations de la résistance, le quotidien libanais, L’Orient Le Jour, s’interroge sur la possibilité d’un rétablissement de l’équilibre de dissuasion par le Hezbollah.
Par ailleurs, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a lancé un appel urgent à la protection du système de santé au Liban, en raison des frappes israéliennes ayant affecté le personnel médical pendant les agressions contre le peuple libanais. Nicolas von Arx, directeur régional du CICR pour le Proche et Moyen-Orient, a déclaré : « Les attaques contre les établissements de santé sont extrêmement préoccupantes. » Il a ajouté que ces agressions entraînent des conséquences désastreuses pour la population, avec des hôpitaux incapables de fonctionner, et des milliers de personnes privées de soins médicaux indispensables.
Depuis le 23 septembre, au moins 1 315 Libanais ont été tués par l’entité sioniste, bien que ce chiffre soit sans doute sous-estimé en raison de la nature fragmentaire des informations disponibles.
100 centres de soins et cinq hôpitaux hors service
Sur les 207 centres de soins primaires dans les zones touchées par les frappes israéliennes, 100 ont fermé, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cinq hôpitaux ont été contraints de mettre un terme à leurs activités en raison des dommages structurels causés par les frappes, tandis que des attaques répétées contre le personnel médical et les établissements de santé ont fait près de 100 victimes au cours de l’année écoulée. « Nous sommes extrêmement préoccupés par les déplacements de population, le fonctionnement du système de santé et les souffrances persistantes au Liban », a souligné M. von Arx.
Hier à l’aube, une attaque de l’armée d’occupation sioniste sur le village d’Aïto, dans le nord du Liban, a causé la mort d’au moins 21 personnes, selon le ministère libanais de la Santé. C’est la première fois que le village d’Aïto est visé depuis le début de l’agression sioniste contre le Liba.3
« Le raid de l’ennemi sioniste sur Aïto, district de Zgharta a fait, à titre préliminaire, 21 morts et 8 blessés », selon le communiqué du ministère qui ajoute que « des tests ADN sont en cours pour identifier les restes humains récupérés sur les lieux » de l’agression sioniste.
L’armée libanaise avait imposé un cordon de sécurité autour du site, où un incendie s’était déclaré, a-t-il ajouté.