Appui de l’OMS au centre africain de lutte contre le Sida
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a assuré à Alger de l’appui de l’OMS, pour que l’Algérie abrite le centre africain de lutte contre le Sida, ajoutant que la question sera tranchée lors de la prochaine réunion de l’Organisation prévue fin 2014.
« Nous oeuvrons et faisons tout pour que le projet d’un centre africain de référence en matière de lutte contre le Sida voit le jour en Algérie.
Nous avons, pour cela, l’appui de l’OMS qui devra trancher avant la fin de l’année sur la question lors de sa prochaine réunion », a précisé à la presse le ministre, à l’issue de l’audience accordée au directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé.
Rappelant la proposition de l’Algérie faite dans ce sens à l’OMS, il y a quelques années, M. Boudiaf a précisé que le pays dispose pour ce faire, de l’assiette foncière, des ressources financières ainsi que d’un potentiel humain qualifié.
Cette structure servira de « point d’attache » entre l’Afrique et la Méditerranée mais également avec le Moyen-Orient, a-t-il ajouté, soulignant « l’importance » de la rencontre internationale prévue lundi à Alger sur le fléau du Sida, et ce, en présence du représentant de l’Onusida.
« La voix de l’Algérie est écoutée car nous accomplissons un travail scientifique remarquable et s’agissant du Sida, nous continuons à accomplir des efforts en terme de recherche et de prise en charge des malades en tenant en compte l’impératif de la confidentialité et de la gratuité des soins », a jouté le représentant du gouvernement.
« Nous devrions nécessairement avoir un centre d’excellence de recherche en Afrique et l’Algérie pourrait être le point de départ de ce centre. Elle peut jouer un rôle très important en terme de recherche et constituer le lien entre l’Afrique et des pôles de recherche en Méditerranée, grâce à son positionnement géopolitique », a indiqué, de son côté, le directeur exécutif de l’Onusida.
Affirmant que l’Algérie est un « modèle » de prise en charge de la maladie qu’il faut « répliquer ailleurs », M.Sidibé s’est dit « impressionné » dans la mesure ou « très peu de pays construisent leur système de santé autour de la gratuité et de l’accès universel pour tous », a-t-il argumenté.
« Pour moi, il s’agit d’une question de justice sociale lorsque l’Algérie essaye de mettre en place une forme d’inclusion sociale des populations marginalisées », a observé l’hôte du ministre de la Santé, relevant les « efforts » enregistrés en Afrique s’agissant de la prise en charge et de la lutte contre le Sida.
« Nous avons brisé complètement la trajectoire de cette épidémie et l’Afrique peut produire les sérums pour y faire face », a-t-il noté avant d’observer qu’ »au-delà de la question du Sida, le continent noir est interpellé sur d’autres épidémies comme celle de l’Ebola qui frappe notamment sa partie Ouest.
A ce propos, Abdelmalek Boudiaf a tenu à rassurer que l’Algérie a « toujours maîtrisé toutes les épidémies », rappelant qu’elle a pris « toutes les mesures nécessaires à ses frontières » pour faire face à celle de l’Ebola.
Il a informé, enfin, que d’autres questions ont été abordées avec son hôte, dont la nouvelle loi sanitaire ainsi que la vision des pouvoirs publics pour l’avenir s’agissant du domaine de la santé.