Appel «pour une Algérie unie et solidaire»
Un collectif de militants issus d’horizons politiques divers a lancé un appel pour une Algérie unie et solidaire, à l’occasion de la célébration du 59e anniversaire du congrès de la Soummam tenu le 20 août 1956 à Ifri Ouzellaguen, dans la a vallée de la Soummam.
Le collectif est composé de militantes des droits de la femme telles Chouaki Ourida de l’association Tharwa Fadhma N’Soumeur (In Memoriam), Aït Hamou Louisa du Réseau Wassila/AVIFE, Bekhti Aouicha, militante féministe, Chtour-Boumendjel Fadhela du Réseau Wassila / AVIFE, Chouaki Yasmina de Tharwa Fadhma N’Soumeur, Fatma Oussedik du Réseau Wassila/AVIFE, Samia Zennadi de l’association Tharwa Fadhma N’Soumeur, de Fersaoui Abdelouhab de l’association Rassemblement-Acton-Jeunesse (RAJ), de Daoud Sidhoum de la Ligue des droits de l’homme (LADDH) et de Brahim Tazaghart, militant politique.
Dans un communiqué dont nous détenons copie, le collectif salue la mise en place d’un comité de vigilance et d’alerte dans la vallée du M’zab. Ce comité, estime le collectif, « s’est constitué sur la base de la conscience aiguë de chacune et de chacun qu’à Ghardaïa se joue le sort de l’Algérie, d’une part, et la sauvegarde, l’héritage de la lutte de nos ancêtres contre la conquête coloniale dès le 6 juillet 1830 ».
Ensuite, les signataires de l’appel ont tenu à dénoncer un certain nombre de faits qui jalonnent la vie politique du pays. Ils dénoncent « des luttes de clans qui conduisent le pays à une situation chaotique », déplorent que « la situation économique et le contexte géopolitique se détériorent chaque jour davantage » et que « la cohésion sociale s’affaiblit aussi sous les coups de boutoir de forces étrangères dont certaines se réclament d’une lecture religieuse et d’autres prétendent défendre des minorités politiques alors même qu’elles contribuent à la production d’un chaos qui repose sur leur stigmatisation ». Ils considèrent que l’objectif de ces actions« est précisément la destruction du tissu national algérien ».
Les signataires interpellent le pouvoir algérien dont ils rappellent « la charge de protection des biens et des personnes », condamnent « l’instrumentalisation, d’où qu’elle vienne, du communautarisme et du séparatisme qui constituent des menaces pour le tissu national », dénoncent « les appels à la haine » et appellent à « la défense des principes de liberté d’expression et de consciences comme d’égalité entre tous les citoyens et les citoyennes ».
Enfin, le collectif appelle la société civile algérienne à se mobiliser afin de faire échec aux agressions de toutes sortes. « Nous demandons à tous et à toutes de demeurer vigilant(e)s et de manifester leur solidarité en se mobilisant en vue de dénoncer toute atteinte aux droits d’où qu’elle vienne, dans la wilaya de Ghardaïa comme partout à travers le territoire national, et en écrivant à : [email protected] », conclut le communiqué.