Appel à lever les blocages : Le SNPEPM tire la sonnette d’alarme

Le Syndicat national des professeurs d’enseignement paramédical (SNPEPM) lance un appel à l’intervention du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, afin de trouver des solutions à la situation qui prévaut dans les différents instituts de formation paramédicale et la situation problématique de leur corporation depuis 2011.
S’exprimant lors d’une conférence de presse animée ce samedi à Alger, le secrétaire général du SNPEPM, Benyoucef Benyoucef, a déclaré qu’« aujourd’hui, nous tirant la sonnette d’alarme afin d’alerter les pouvoirs publics, à leur tête le chef de l’Etat, ainsi que le ministre de la Santé sur la situation de blocage et d’exclusion que subissent les professeurs d’enseignement paramédical depuis 2011».
Il explique que ce sentiment d’exclusion et de blocage est attisé par la publication, dans le Journal officiel, daté du 22 juillet dernier, des arrêtés interministériels (ministère de la Santé et ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique). Il s’agit notamment de celui qui fixe la double tutelle pédagogique pour l’Institut national de la formation supérieure paramédicale (INFSPM) et l’Institut national de la formation supérieure des sages-femmes (INFSSF).
Cet arrêté interministériel a trait à la reconnaissance des diplômes de licence et master pour les paramédicaux, et la reconnaissance du master pour les sages-femmes. Se félicitant de ce grand acquis pour les paramédicaux et les sages-femmes, le SNPEPM s’interroge, toutefois, sur le fait que les professeurs d’enseignement paramédical aient été omis dans la reconnaissance pédagogique de leurs diplômes. A ce sujet, Abdelkader Abdenour, secrétaire adjoint du SNPEPM, tient à souligner qu’« il faut savoir que ces diplômés en licence ou en master ont été formés dans une majorité de 90 % des cas par les professeurs d’enseignement paramédical », commentant qu’« il y a reconnaissance du produit de la formation et omission de celui qui a formé. C’est ce qui nous intrigue et nous interpelle ».
L’autre point d’interrogation pour le SNPEPM, c’est le fait que l’arrêté interministériel fixant les conditions d’accès au poste supérieur ainsi que l’arrêté-cadre pour l’organisations du concours des professeurs d’enseignement sont toujours en attente d’être promulgués malgré les propositions envoyées par le SNPEPM au ministère de la Santé.
Statut particulier et prime Covid
En outre, le SNPEPM réclame la publication du statut particulier de leur corporation selon l’engagement du ministre de la Santé Abdelhak Saihi. Benyoucef Benyoucef déclare à ce propos : « Nous réclamons un statut digne de la profession et que les professeurs d’enseignement paramédical soient un corps à part qui ne soit pas inclus dans les statuts paramédicaux ». Il affirme que le SNPEPM était parmi les premiers syndicats à déposer un avant-projet de statut particulier des professeurs enseignants paramédicaux. Cela a été suivi par plusieurs réunions avec la tutelle. Mais à ce jour, aucune information n’a filtré sur l’évolution de la prise en charge du dossier du statut particulier des professeurs enseignants du paramédical.
Le SNPEPM tient à rappeler que l’année 2011 avait marqué un tournant dans la corporation des professeurs enseignants du paramédical, qui était un corps à part entière, par le biais du statut 91/107. En 2011, plusieurs décrets exécutifs ont été publiés dont le décret exécutif 11/121 portant sur le statut particulier des paramédicaux, où le professeur enseignant paramédical a perdu son statut de corps à part entière.
Le SNPEPM a tenu depuis plus d’une décennie plusieurs réunions avec différentes commissions de la santé mais celles-ci « sont restées sans suite et aucune revendication n’a été satisfaite », affirme le secrétaire général du SNPEPM.
Par ailleurs, le SNPEPM soulève également la problématique de la prime Covid qui est toujours posée, et continue à revendiquer le droit légitime de cette prime. Benyoucef Benyoucef affirme à ce sujet que « le ministre de la Santé, lors de l’audience qu’il nous avait accordé, a donné des instructions au directeur des finances du ministère de la Santé pour prendre en charge ce dossier et octroyer la prime Covid à l’ensemble des professeurs enseignants du paramédical.
Mais jusqu’à présent, ce dossier n’est toujours pas pris en charge ». Il explique que cette situation entraîne une disparité dans l’octroi de la prime Covid. Il y a des instituts qui l’on eue intégralement, d’autres instituts qui ont eu quelques tranches. Mais il y a d’autres instituts à qui l’on n’a pas du tout octroyé la prime Covid, en l’occurrence les instituts de Chlef, de Blida et de Constantine.
Au final, à la veille de la rentrée sociale, le SNPEPM a réitéré son appel à trouver des solutions pour que le rang magistral des professeurs d’enseignement paramédical soit reconnu et qu’il soit possible d’occuper des postes supérieurs de responsabilité. Benyoucef Benyoucef conclut son intervention en annonçant que « pour le moment, nous restons ouverts au dialogue et à la concertation. Mais si les portes d’un véritable dialogue demeurent closes, nous allons utiliser les voies réglementaires de la contestation ».
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