Appel à des projections continues pour soutenir le cinéma national – Le Jeune Indépendant
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Culture

Appel à des projections continues pour soutenir le cinéma national

Appel à des projections continues pour soutenir le cinéma national

La ministre de la Culture et des Arts Soraya Mouloudji a souligné l’importance d’encourager la production cinématographique à long terme. Son objectif est de permettre aux amoureux du 7e art de découvrir des films de production nationale tout au long de l’année. Cette initiative vise à soutenir l’industrie cinématographique locale en mettant en valeur le talent et la créativité des cinéastes du pays.

Intervenant avant-hier soir, lors du coup d’envoi des projections cinématographiques réalisées dans le cadre du 60e anniversaire de l’indépendance, à la salle Ibn Zeydoun de l’Office Riad El Feth, la ministre a souligné l’engagement de son secteur envers la production cinématographique nationale. « J’ai ordonné au Centre algérien pour le développement du cinéma de projeter toutes les œuvres cinématographiques réalisées au cours des cinq dernières années, permettant ainsi au public de découvrir les nouveautés du cinéma algérien tout au long de l’année », a-t-elle déclaré en marge de la projection.

Accompagné du ministre des Moudjahidines et ayants droit Laïd Rebiga,Soraya Mouloudji a exprimé sa volonté de ne pas reléguer ces films à de simples projections occasionnelles ou avant-premières. Au contraire, elle souhaite « encourager un nouvel élan pour le cinéma algérien et offrir une plateforme pour mettre en avant la richesse créative des cinéastes du pays ».

La ministre a également confirmé que les films réalisés pour commémorer le 60e anniversaire de l’indépendance ont été « reçus dans les temps escomptés, permettant ainsi d’organiser des projections dans tout le pays, dans les salles relevant du secteur de la Culture et des Arts. Ces projections seront accompagnées de débats, favorisant ainsi l’échange d’idées et le dialogue autour des productions cinématographiques » a-t-elle fait savoir.

En plus des projections, un programme d’ateliers cinématographiques a été mis en place, avec des caravanes parcourant le pays pour encourager la participation des amateurs de cinéma. La ministre a souligné que « cette politique vise à promouvoir de nouveaux talents et à les propulser sur le devant de la scène en soutenant la diffusion cinématographique et sa vulgarisation ».

La première responsable du secteur a souligné « la stratégie du gouvernement, portée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, qui accorde une attention particulière à la transmission du savoir, des arts et de la créativité aux jeunes, dans un effort national commun. Les œuvres produites dans le cadre des célébrations du soixantenaire de l’indépendance contribuent ainsi à la préservation de la mémoire et de l’histoire liées à la glorieuse Révolution nationale, à travers un produit cinématographique de grande qualité technique et artistique, répondant aux normes modernes et porteur d’une vision engagée ».

Un récit poignant autour de la résistance et de l’oppression

« Le visiteur des ténèbres » réalisé par Ahmed Riad a été le premier à ouvrir le bal des projections. Le film raconte une histoire tragique de deux frères, Moussa (Mohamed Frimehdi) et Khodja (Hamoudi Hamza), dans un cadre inspiré des tragédies grecques, mais avec une approche novatrice du réalisateur. Le film se déroule pendant l’époque de l’occupation française de l’Algérie et présente un récit poignant autour de la résistance et de l’oppression.

Dans « Le visiteur des ténèbres », relate en 43 minutes, l’histoire de Moussa, un artiste aveugle vivant au sein de sa communauté villageoise, qui s’engage avec détermination pour défendre les opprimés et les défavorisés. En revanche, son frère Khodja joue le rôle d’un informateur pour l’armée française, réprimant toute tentative de résistance ou de lutte contre le régime colonial. Les tensions montent entre les deux frères. Le traître ordonne aux français d’éliminer Moussa, qui selon lui représente un danger.

Cependant, les événements prennent une tournure inattendue lorsque Moussa réussit son coup, de faire tuer son frère par l’ennemi, dans une scène intéressante, presque théâtrale.

Le film a révélé certaines faiblesses au niveau du scénario écrit par Hamza Hamoudi. Il semblerait que la première version ait subi des coupes ou que les événements aient été condensés. À plusieurs reprises, le film a souffert d’un manque de cohérence narrative, peut-être en raison de la difficulté de présenter une histoire aussi complexe dans un court métrage. Il est donc envisageable que cette œuvre aurait pu mieux s’épanouir sous la forme d’un long métrage narratif.

D’un point de vue technique, le film s’est distingué par une réalisation de haute qualité. Les images et les scènes étaient d’une beauté époustouflante, avec certaines d’entre elles véhiculant des symboles et des significations profondes.

Le film, tourné à Bordj Bou Arreridj, Constantine et Sétif et rendu par un groupe d’artistes talentueux à l’instar de Mohamed Frimehdi, Hamoudi Hamza, Pascal Bruno, Ahmed Rezak et Nouara Berrah.

Au total, 11 courts métrages et 6 documentaires ont été sélectionnés pour être projetés dans les salles de cinéma à travers tout le pays, en présence des réalisateurs et des équipes artistiques. Les œuvres « Sakiat » de Mehdi Tsabbast, « Tayara Safra » de Hadjer Sebata, « Iiîdam » (exécution) de Youcef Mahsass, ainsi qu’un documentaire dédié au parcours du martyr Brahim Ben Yettou, sont au menu.

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