-- -- -- / -- -- --


Op-Ed

Antiéconomique

En ces temps de crise annoncée, où l’austérité a finalement été décrétée, la querelle entre le milieu des affaires et les pouvoirs publics remplace malheureusement la concertation nationale sur les voies et moyens de surmonter les difficultés dues à la chute des recettes pétrolières.

Ainsi, après la montée au créneau du patron de CEVITAL, la réponse du ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, contient nombre d’assertions inquiétantes sur plusieurs plans.

D’abord, sur le plan moral, on s’interroge sur ces relations empoisonnées entre l’Etat et l’une des plus grosses fortunes d’Afrique, qui vient de déclarer publiquement que sont groupe doit être considéré « comme un patrimoine national ».

Monsieur Rebrab ayant toujours tenu un discours patriotique et affiché des ambitions de développement de son groupe contre le chômage en Algérie. Expliquant que ses acquisitions à l’étranger procurent un transfert technologique évident vers son pays dans un prolongement industriel local.

On ne comprend donc pas pourquoi un ministre de la République préfère entretenir une polémique sur la place publique plutôt que de rassurer un investisseur de cette taille que même des Présidents étrangers savent recevoir avec tous les honneurs, dans l’intérêt de leurs économies.

Quand bien même CEVITAL n’était pas exempt de faux pas, la réglementation et les institutions algériennes doivent savoir réagir pour protéger l’économie nationale sans pour autant causer de préjudice à ce groupe, ni le décourager dans sa politique de réinvestissement permanente de ses bénéfices. L’argument démagogique consistant à culpabiliser les patrons en prétendant défendre le peuple algérien ne pourra pas duper les citoyens qui sont conscients des performances de cette enseigne.

Comme ils savent comment des concessionnaires automobiles étrangers ont pu gruger l’Algérie en organisant une évasion fiscale systématique à hauteur de gros millions de centimes. Au moment où notre gouvernance doit plus que jamais s’appuyer sur nos compétences pour sortir de la dépendance mortelle aux recettes d’hydrocarbures, il peut sembler mal indiqué de diaboliser les opérateurs économiques capables de contribuer à la sauvegarde de notre tissu industriel.

Que les malentendus entre CEVITAL et les ministères soient ainsi déballés par colonnes de presse interposées n’augure rien de bon pour l’Algérie. On ne tire pas sur ses enfants doués ; la force de la loi et la vigilance des syndicats doivent suffire à protéger l’intérêt général.

Veuillez activer JavaScript dans votre navigateur pour remplir ce formulaire.

Cet article vous-a-t-il été utile?

Cet article vous-a-t-il été utile?
Nous sommes désolés. Qu’est-ce qui vous a déplu dans cet article ?
Indiquez ici ce qui pourrait nous aider a à améliorer cet article.
Email
Mot de passe
Prénom
Nom
Email
Mot de passe
Réinitialisez
Email