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Nationale

Saisie de 54 kg de corail volés par des braconniers à Annaba

Saisie de 54 kg de corail volés par des braconniers à Annaba

Les services de sécurité de la commune d’El-Chatt, wilaya d’El-Tarf, ont arrêté jeudi dernier trois personnes en possession de 54 kg de corail. La quantité de corail a été retrouvée à bord d’un véhicule en provenance d’El-Kala.

Deux des personnes arrêtées sont connues des services de sécurité pour avoir commis plusieurs malversations, dont le trafic de corail à destination de la Tunisie.

Durant l’année 2020, des dizaines de trafiquants ont été arrêtés soit en mer en train d’arracher le corail de manière illégale, soit sur les routes reliant les wilayas d’Annaba, El-Tarf, Collo, Skikda et Jijel. Ces wilayas regorgent en effet de corail de qualité régénéré, surtout depuis l’interdiction d’arrachage de ce produit de mer décidée en 2011 par le gouvernement algérien. Contacté par le Jeune Indépendant, un spécialiste du corail installé à Annaba a déclaré : «L’Etat algérien n’a jamais profité des revenus provenant du corail. 80% de cette richesse sous-marine est exportée illégalement vers l’Europe, avant d’être réexpédiée vers d’autres continents.

Savez-vous que le corail est même utilisé en aéronautique ?». «Le corail est utilisé pour la fabrication de vis reliant certaines parties d’appareils aéronautiques, tels les avions et les fusées, car résistant aux plus hautes pressions atmosphériques», a-t-il souligné.

A quand une prise en charge réelle pour lutter contre la contrebande ?

Après son interdiction par le gouvernement algérien, l’ouverture de la concession de corail aux investisseurs a été permise après quatre années d’étude par les spécialistes en la matière, aussi bien au niveau du ministère de la Pêche que dans certaines universités. Des études techniques avaient alors été divulguées et c’est à la lumière de ces conclusions que la décision d’exploitation a été prise.

Ces études portent sur tous les paramètres entourant les richesses coralliennes sur nos côtes, comme la prospection des bancs et leur évaluation exacte, l’intérêt biologique à prendre en considération pour leur développement, les mesures légales et les mesures d’exploitation. Mais depuis, les exploitants légaux, peu nombreux, ont été dépassés par la concurrence farouche des trafiquants.

Il ne se passe pas un jour sans que les services de sécurité ne procèdent à des arrestations de contrebandiers et à la saisie de centaines de kilos de corail destinés à la contrebande tunisienne et italienne. Les contrebandiers de cette inestimable richesse ont toujours massacré le corail jusqu’à ce jour, de manière anarchique, détruisant les colonies de ce fragile animal, parfois même de façon irrémédiable.

Même la décision intervenue en 2001 d’interdire la pêche au corail sur nos côtes ne les a pas dissuadés. Et de nos jours, ces réseaux de contrebande, qui sévissent en particulier le long du littoral est d’El-Kala, continuent de porter un grave préjudice aux colonies de jeunes pousses de corail arrachées par les fameuses «croix de St Jean», que les gardes-côtes retrouvent très souvent, lors des contrôles, accrochées à des balises de GPS abandonnées par les contrebandiers.

Où sont passés les nouveaux contrôles ? Pourtant, la circulaire ministérielle 139 du 19 octobre 1988 qui présentait des lacunes a été renforcée par une armada de lois en vue de protéger le corail et d’assurer son exploitation judicieuse, sans nuire à la vie et au développement de cette espèce marine qui fait partie de la chaîne alimentaire.



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