Annaba : 17 harraga interceptés
A peine la mer est redevenue calme et le soleil a refait son apparition, l’émigration clandestine reprend. Dans la matinée de ce dimanche, les éléments des garde-côtes de la wilaya d’Annaba ont, lors d’une patrouille de routine, intercepté à 18 miles, au large des eaux territoriales, à hauteur de Ras El-Hamra, 17 harraga, apprend-on de source sécuritaire.
Agés entre 15 et 26 ans, les 17 prétendants de la «traversée de la mort», originaires d’Annaba, d’Oum El-Bouaghi et d’Alger, étaient entassés à bord d’une embarcation de fortune qui a pris le départ depuis la localité de Sidi Salem, dans la daïra d’El-Bouni, en direction de la rive sud de la Méditerranée, en l’occurrence la Sardaigne, dans le sud de l’Italie.
Reconduits sur la terre ferme, les 17 clandestins ont été soumis aux formules d’usage, un contrôle médical suivi d’un contrôle d’identité, avant d’être présentés devant le magistrat instructeur près le tribunal d’Annaba.
Retenant à leur encontre la «tentative d’émigration clandestine», les 17 harraga ont été convoqués pour comparaître en citation directe la semaine prochaine devant la barre de la même institution juridique.
Il convient de noter que parmi les 17 harraga, plusieurs étaient munis d’un certificat de test PCR. Pour rappel, il y a moins d’une quinzaine de jours, deux embarcations artisanales, avec à leur bord 32 harraga, avaient pris la mer à destination des côtes italiennes avant de disparaître sans laisser aucune trace.
D’habitude, les candidats à l’émigration clandestine, une fois arrivés à destination, contactent leurs proches quand ils ne sont pas interceptés par les gardes-côtes. Les familles de ces harraga avaient, pour rappel, alerté les services de sécurité. Ces derniers avaient alors mobilisé deux hélicoptères de recherche, en vain.
Un autre rassemblement de familles de disparus s’est tenu devant le consulat de Tunisie, à Annaba, avec l’espoir que les autorités tunisiennes leur fournissent des informations sur les membres de leurs familles restés introuvables.
Avec la saison de l’été qui approche et la crise économique qui secoue le pays, il est à craindre, dans les jours à venir, d’enregistrer un grand nombre de candidats à l’émigration clandestine vers l’Italie et l’Espagne.