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Nationale

Anglais au primaire : Les inquiétudes des enseignants 

Anglais au primaire : Les inquiétudes des enseignants 

Les enseignants d’anglais fraîchement recrutés dans le cycle primaire s’apprêtent à faire part de leurs préoccupations aux pouvoirs publics et des difficultés et obstacles qu’ils affrontent au quotidien pour accomplir leur travail.  

Un mois après la rentrée scolaire, et après l’instauration de la langue de Shakespeare dans le cycle primaire, les enseignants d’anglais au cycle primaire tentent de faire part des problèmes qu’ils rencontrent dans le cadre de leur travail. Ils exigent que ces derniers soient réglés en urgence avant que la situation ne s’aggrave.  

Ces enseignants regrettent le fait qu’ils ne bénéficient d’aucun accompagnement administratif et pédagogique. Ils évoquent également le problème de l’éloignement entre les établissements scolaires, notamment dans les régions de l’intérieur et du sud du pays, ce qui entrave leurs performances professionnelles. Ainsi, les enseignants nouvellement recrutés relèvent l’importance de régler trois situations pendantes afin d’éviter leur aggravation. 

Il s’agit, selon ces derniers, du problème de l’éloignement entre les différents établissements scolaires, notamment au niveau des villes de l’intérieur du pays et des zones désertiques. Une situation qui a un impact négatif sur le rendement des enseignants.  

Ces enseignants déplorent aussi l’absence d’un accompagnement administratif, qui est généralement confié aux chefs d’établissement primaire. Ils revendiquent également la nomination d’une équipe d’inspecteurs pour prendre en charge leur accompagnement pédagogique en vue d’améliorer leur niveau, surtout après que ces inspecteurs ont commencé le travail dans les CEM, étant donné que chaque inspecteur est tenu d’accompagner au moins 150 professeurs. 

Enfin, ils réclament le paiement de leurs salaires. Les enseignants, qui ont été chargés d’enseigner l’anglais aux élèves de troisième année primaire, pour la première fois dans l’histoire de l’éducation nationale, demandent aux pouvoirs publics d’intervenir en urgence afin de mettre fin aux entraves qu’ils rencontrent dans l’exercice de leurs fonctions.

Ces instituteurs estiment qu’avoir des conditions de travail favorables leur permettra de mener à bien leur mission et d’atteindre l’objectif recherché, qui est de favoriser l’enseignement des langues étrangères à l’école publique ainsi que de concrétiser le projet du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. D’autant plus, que M. Tebboune a souligné, à maintes reprises, l’importance de la valorisation de l’anglais dans le cycle primaire, et ce sous tous ses aspects, qu’il s’agisse du manuel scolaire, des programmes ou de l’encadrement pédagogique, par le biais du recrutement d’enseignants.  

Contacté par le Jeune Indépendant, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, a indiqué que le SATEF a, dès le début, dénoncé le lancement de l’enseignement de l’anglais dans « la précipitation et sans aucun respect des règles pédagogiques d’usage ». 

Amoura a fait savoir que les enseignants sont obligés de travailler dans trois à quatre écoles, ils doivent donc, selon lui, affronter le problème de l’éloignement et pas uniquement dans les villes de l’intérieur du pays. « Le problème a été soulevé à Alger, au niveau de plusieurs communes, où plusieurs enseignants ont fini par se désister de leurs postes », a-t-il fait savoir, ajoutant que du côté de la wilaya de Batna, beaucoup d’enseignants sont contraints de faire 120 kilomètres pour aller travailler.

Le syndicaliste estime que les enseignants fraîchement recrutés sont livrés à eux-mêmes et ne savent pas à quel établissement scolaire ils dépendent. « Pis encore, ils ne perçoivent même pas leurs salaires. Comment vont-ils se déplacer et préparer leurs fiches », a-t-il regretté. 

Pour M. Amoura, le secteur de l’éducation n’est pas prêt pour l’enseignement de l’anglais au primaire. « Il est vrai que c’est une bonne idée, mais il fallait bien préparer le terrain pour s’assurer que cette langue soit bien enseignée », a-t-il souligné. 

Bachir Hakem, retraité de l’enseignement, donne raison à ces enseignants qui, selon lui, sont livrés à eux-mêmes dès leur affectation, alors que pour cette première expérience, ils manquent de formation. « Il fallait mettre en place des cellules d’écoute et de suivi au niveau des académies et du ministère, et ce avant leur affectation », a-t-il suggéré. 

Hakem, qui soutient ces enseignants dans leurs préoccupations, a soulevé le problème des déplacements entre les établissements. Selon lui, beaucoup d’enseignants se trouvent dans l’obligation de se déplacer par bus et de parcourir plusieurs kilomètres, ce qui va se répercuter sur le rendement de l’enseignant. Le syndicaliste s’est demandé si des cellules ont été mises en place pour régler ces problèmes au fur et à mesure car, a-t-il souligné, certaines affectations devraient être revues pour faciliter la tâche de ces jeunes et diminuer leur volume horaire, et ce afin de pouvoir les former sans les éreinter.  



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