Anémie hémolytique : Le calvaire continue pour les malades
Manque de poches de sang pour les transfusions, de médicaments et de prise en charge par les hôpitaux, les problèmes sont nombreux pour les malades atteints d’anémie hémolytique.
Des malades ou des parents d’enfants atteints de cette grave maladie orpheline avouent que la grande difficulté rencontrée est la pénurie de poches de sang nécessaires pour les transfusions périodiques. Selon les sources du Jeune Indépendant, «les poches de sang recueillies par les malades dans leur entourage sont souvent utilisées par la banque de sang à d’autres desseins, comme les urgences notamment, laissant nos enfants ou les adultes malades attendre les transfusions alors qu’ils sont en danger».
Autre grief relevé : la rareté du niveau du service des filtres et du produit nécessaire pour l’analyse du sang qui doit être perfusé aux malades. Les enfants ne sont pas épargnés par ce manque total d’intérêt, comme l’a précisé la mère d’un petit enfant malade. «Le transport des poches de sang que nous déposons pour nos enfants au niveau de la banque du sang ne sont jamais acheminés à temps vers les pédiatries de Sainte-Thérèse ou d’El-Bouni. Les enfants, malgré leur état, doivent attendre plusieurs heures, parfois une journée entière, avant qu’une ambulance les transporte».
D’un autre côté, faute de places, les malades adultes accueillis à l’hôpital Pont-Blanc «doivent, la plupart du temps, rester assis sur une chaise pendant la perfusion à côté des d’autres malades venus pour différents traitements». Ce calvaire vécu par les personnes atteintes de cette maladie orpheline a poussé les concernés à créer une association pour tenter de défendre leur droit à une meilleure prise en charge et à une reconnaissance de la part des hôpitaux.
Il convient de signaler que, malgré les différentes correspondances demandant aux responsables de la santé des différentes wilayas de prendre en charge ces malades, rien n’est encore entrepris dans ce domaine, et les malades doivent se battre, souvent seuls, pour trouver le moyen de se faire soigner. Quant aux malades démunis qui n’ont pas les moyens de payer les médicaments, , rien n’est prévu. Pas même une prise en charge par les pouvoirs publics. En attendant, le calvaire pour cette catégorie de malades continue.