Améliorer le transport ferroviaire
Lors d’une réunion d’évaluation tenue jeudi dernier avec les cadres de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), le ministre des Transports, Boudjema Talai, a mis l’accent sur l’amélioration de la qualité des services offerts par la SNTF à ses clients, conformément aux standards internationaux, afin d’inciter les voyageurs à opter davantage pour le transport ferroviaire que routier ou aérien.
Le ministre a toutefois exclu l’option de privatisation de la SNTF, affirmant que cette société est publique et restera la propriété de l’Etat. Pour beaucoup d’opérateurs travaillant en partenariat avec la SNTF il est nécessaire de développer le transport ferroviaire afin d’améliorer sa qualité et ses rendements.
Selon eux, le ministre aura besoin de contribuer efficacement au développement et à la transformation de la SNTF mais aussi des autres entreprises économiques créatrices de richesse et d’emplois. Si l’on analyse cette annonce faite jeudi par le ministre des Transports de transformer la SNTF en société par actions (SPA) à partir de 2019, l’on découvre que celle-ci a un double aspect économique.
En effet, le ministre évoque la réorganisation de la SNTF, mais aussi l’augmentation de la cadence du transport des produits miniers, agricoles et énergétiques, afin d’atteindre un objectif de 20 à 30 millions de tonnes de marchandises transportées au lieu des 13 millions actuellement.
Ce qui permettra de donner une dynamique aux secteurs agricole, minier et énergétique. Lors d’une réunion de travail et d’évaluation avec les cadres de la SNTF, tenue jeudi dernier au ministère, Boudjemaa Talai a relevé la caducité de l’organisation actuelle de cette entreprise.
A cet effet, il déclare qu’ »à partir de 2019, la SNTF ne doit plus compter sur les subventions de l’Etat et doit devenir une société économiquement viable, rentable et créatrice de croissance. Elle doit donc renoncer à son statut d’EPIC (Etablissement public à caractère industriel et commercial) pour devenir un groupe sous forme de SPA ». Il estime par ailleurs que cette entreprise et son organisation sont dépassés en dépit des programmes d’investissement massifs engagés par l’Etat.
Il exige des responsables de la SNTF de développer d’autres produits et d’aller vers d’autres formes de gestion pour que la société renoue avec l’efficacité et la modernisation du transport ferroviaire de voyageurs et de marchandises afin, dira-t-il, « de mettre en œuvre les plans de développement prévus dans ce secteur par les pouvoirs publics ».
Il convient de noter que le réseau ferroviaire est long de quelque 4 000 kilomètres actuellement et il devrait atteindre, à l’horizon 2020, 12 500 kilomètres connectés aux infrastructures portuaires, aéroportuaires et logistiques.
Sur un autre chapitre, le ministre des Transports a saisi l’occasion pour indiquer que « le taux de retard enregistré par la compagnie aérienne nationale Air Algérie est passé de 50% à 20% durant les trois derniers mois.