Amara Benyounès : «Nous n’avons pas les moyens de lutter contre la contrefaçon»
Le ministre du Commerce, Amara Benyounès, a déclaré hier à Tizi-Ouzou que « nous n’avons pas encore les moyens scientifiques et techniques de lutter contre la contrefaçon ».
Même si le premier responsable du département du Commerce a reconnu que le marché national est inondé par des produits contrefaits, qui ne sont pas seulement made in China, mais d’un bon nombre de pays asiatiques, il n’en demeure pas moins que la solution contre ce fléau destructeur ne viendra que plus tard. Toutefois, Amara Benyounès a souligné qu’il existe une réelle volonté politique du gouvernement de mettre un terme aux produits contrefaits.
C’est dans cette optique qu’il a fait savoir qu’à l’issue d’une réunion entre son département et ceux de l’Industrie et des Finances il y a 15 jours de cela, il a été arrêté le principe d’une tenue d’un séminaire à Alger auquel prendront part des experts internationaux pour débattre de ce fléau appelé « la contrefaçon ». « Toujours est-il, ajoute M. Benyounès, que mes collègues des départements concernés et moi avons encore arrêté l’idée de faire appel à des cabinets experts étrangers pour lutter contre la contrefaçon en attendant la création de nos propres laboratoires et cabinets experts ».
Le ministre a également satisfait la curiosité des journalistes sur des points relevant de son département ministériel. C’est dans ce sens qu’il a relevé que dans le cadre du contrôle du produit alimentaire durant la période ramadhanesque, pas moins de 6000 agents de contrôle ont fait l’objet d’une mobilisation sans relâche sur le terrain.
Concernant la nouvelle politique portant sur le produit local et sa commercialisation en adéquation avec le revenu moyen de la famille algérienne, le ministre a souligné non seulement les résultats concrets obtenus sur le terrain, mais aussi la volonté de l’Etat de poursuivre cette politique.
S’agissant enfin de la requête de l’association des commerçants de la wilaya deTizi Ouzou, à savoir la création d’un marché de gros en fruits et légumes, M. Benyounès a rassuré que ce marché, dont la demande revient avec récurrence, reste seulement tributaire d’une assiette foncière devant l’accueillir puisque « même le directeur général de Progros a donné son aval dans ce sens ».
Nous devons noterenfin que par rapport à ce point de presse, Amara Benyounès, n’a pas essayé de fuir les questions des journalistes. Le ministre du Commerce a même affiché une attitude très décontractée. Concernant sa mission à TiziOuzou, elle a porté sur plusieurs points.
En effet, après son accueil au salon d’honneur de la wilaya par le comité d’accueil, à sa tête Abdelkader Bouazgui, Amara Benyounès a pris la direction du nouveau siège de la direction du commerce encore en chantier. Ce projet inscrit le 5 mars 2012 et dont l’autorisation programme est de l’ordre de 100 000 000,00 DA connaît un taux d’avancement des travaux de 70%. Delà, il s’est rendu au marché de solidarité spécial ramadhan, sis à l’ex-gare routière. Ce marché obéit au slogan « consommons algérien ! ».
Benyounès s’est enquis de la situation de ce marché en discutant longuement avec les commerçants. La prochaine étape du ministre sera les ruines de la foire de la Nouvelle-Ville causées par l’incendie de la veille où les dégâts sont importants. Il visitera ensuite le supermarché « DYLIA NEGOCE », sis également à la Nouvelle-Ville, sur l’avenue Ameyoud, à quelques dizaines de mètres de l’autoroute. DYLIA NEGOCE, même s’il ne vaut pas en richesse les Galeries Lafayette, n’est quand même pas dépourvu d’attraction.
En effet, les lieux sont accueillants et toute une variété d’articles est proposée aux clients, et ce à des prix aucunement excessifs. C’est d’ailleurs au niveau de l’espace DYLIA NEGOCE qu’Amara Benyounès fera son point de presse. Après la Nouvelle-Ville, le cortège ministériel prendra la direction de Oued-Falli. C’est là que le ministre procédera à la pose de la première pierre du laboratoire de contrôle de la qualité.