Amar Saâdani a été auditionné par le TRACFIN
Malgré son long silence, Amar Saâdani, le SG du FLN, se retrouve au centre d’une campagne via les réseaux sociaux. En effet, ces derniers annoncent son arrestation par la police française : Motif Blanchiment d’argent.
Or le concerné a démenti son arrestation sur un site électronique, Algérie 1, et déclare même qu’il est actuellement en Algérie. « D’abord je ne suis pas en France », tient-il à préciser, et ensuite « blanchiment d’argent, pensez-vous que c’est un motif sérieux ? » interroge-t-il.
« De toutes les façons ces rumeurs, aussi ridicules que malveillantes, à l’instar de bien d’autres avant, sont distillées à dessein pour nuire à ma personne et au parti dont je suis le secrétaire général », dit-il.
Or et selon une source digne de foi, Amar Saâdani, qui se trouvait à Paris dans son appartement de Neuilly depuis le mois de juillet, a été auditionné par le TRACFIN (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins) un organisme chargé de la lutte contre le blanchiment d’argent.
Cet organisme est un service d’enquête administrative, saisi sur la déclaration de soupçon d’un organisme financier soumis au dispositif anti-blanchiment. La plainte avait été déposée en France contre Amar Saadani par Rachid Nekkaz.
Le secrétaire général du FLN avait été déjà auditionné sur PV par la police française en 2014 sans que lui soit accordé le moindre privilège. L’audition de Amar Saadani fait suite à la plainte déposée par Rachid Nekkaz en sa qualité de citoyen après avoir eu connaissance des révélations de Mondafrique sur les biens immobiliers du SG du FLN à Paris dans des quartiers huppés.
Il avait mené de son côté des investigations qui lui ont permis de mettre la main sur les statuts de la société civile immobilière dont les actionnaires sont Saadani, ses sept enfants et son épouse. Une société évoquée par Mondafrique dans ses premiers articles consacrés au sujet.
Afin d’étouffer l’affaire, Saadani avait déposé plainte contre Mondafrique pour « diffamation et dénonciation mensongère ». Après avoir répété inlassablement qu’il ne possède aucun bien en France, Saâdani a fini par avouer avoir acheté un appartement à Paris dans le très chic quartier de Neuilly-Sur-Seine, dont un certain Nicolas Sarkozy était le maire à la fin des années 1980. Depuis plus d’un an, il n’a eu de cesse de démentir les accusations portées contre lui.
D’abord véhémentes, ses dénégations se sont faites plus floues. Finalement, il reconnaît l’achat d’un appartement à Paris. Lui qui défiait les journalistes d’apporter la moindre preuve de cette information fait montre aujourd’hui d’une malhonnêteté intellectuelle. Il a indiqué, dans un entretien publié par le journal El Khabar, qu’il avait acheté un appartement situé à Neuilly-sur-Seine, un quartier chic de Paris. « Ma fille est malade. Elle se soigne à Paris depuis trois ans. Ses médecins m’ont conseillé de l’établir là-bas pour un meilleur suivi.
Je ne pouvais pas la laisser sans prise en charge », a-t-il reconnu sans, toutefois, s’attarder sur la source des fonds qui lui ont permis de s’offrir cet appartement. Enfin, questionné par le même site électronique s’il avait des soupçons sur les colporteurs de ces rumeurs, Saâdani répond en affirmant que les commanditaires sont les mêmes, et qu’ils se reconnaîtront. « Ce sont tous ceux qui n’ont pas digéré ma réélection à la tête du parti et ceux qui tirent les ficelles derrière.
Leur finalité bien sûr c’est de déstabiliser et surtout de faire main basse sur le parti » dira-t-il. « De toutes les façons, il y aura d’autres rumeurs, d’autres tentatives de désinformation, l’essentiel est de ne leur donner aucune importance » conclut le SG du FLN. Jeudi dernier, il a assisté à Tlemcen à l’enterrement de la mère du DG de la Sûreté nationale Abdelghani Hamel aux côtés de Belkhadem.