Alors que le compte à rebours pour les Jeux Olympiques est enclenché : Quelles ambitions pour le sport algérien ?
Les championnats du monde d’athlétisme ont vécu. Zéro médaille pour les Algériens. Faut-il s’en étonner ? Ceux qui suivent de près la trajectoire prise par le sport national en général et pas seulement la discipline olympique N°1 ces dernières années, vous diront que non. Verdicts attendus. Et un énième mandat olympique perdu.
Quatre nouvelles années à inscrire au registre des pertes et profits. Plus de pertes que de profits. Aucun profit. Pour dire que la toute récente et catastrophique sortie de nos athlètes dans la capitale hongroise, Budapest, à l’occasion du rendez-vous mondial de l’athlétisme fait mal.
Face aux montres sacrés de pistes constellées d’étoiles, nos « champions » ont paru tellement petits. Insignifiants. A part peut-être le Trio Gouaned- Moula- Sedjati qui a entretenu jusqu’au bout l’illusion sur le 800m, avant que le 1er n’échoue en demies, alors qu’en finale, le second terminait 5e, le troisième 6e avant d’être disqualifié, notre tandem décevant à l’arrivée les attentes de millions d’Algériens rêvant d’exploit. Sûrement pas notre décathlonien, Bouradda, ou la marathonienne Bettiche qui n’ira également pas au bout. Qui pouvait faire mieux et susciter l’espoir ? Triki, 5e au triple saut ? Peut-être.
Sauf pour l’impression laissée qu’il est capable de meilleures performances. Le sport DZ venait, définitivement, de montrer ses limites. Confirmer une lente et inexorable descente aux enfers. Au fond du trou à vrai dire. Et ce n’est pas top dire de le . . . redire, les occasions, suivies de véritables et mémorables déculottées, s’enchaînant à un rythme ne prêtant pas aux plus simples des commentaires. Le mois d’août, qui s’achève aussi difficilement qu’il n’a commencé à l’image d’un été caniculaire et aussi difficile à supporter que les désillusions dont accouche, en série, notre présumée élite, est là à reposer des questions restées sans réponse.
L’athlétisme, comme l’ensemble des autres disciplines, en déliquescence et en chute libre (les derniers résultats de nos sélections et équipes de clubs- toutes catégories d’âge et de sexe confondues- du fleuron handball, au basket-ball, en passant par le de volley-ball et le « roi » football, sont là pour le confirmer) n’a pas spécialement brillé. Plus que déçu, serait le mot. Passées les grandes manifestations trope- l’œil à l’image des Jeux Méditerranéens, des Jeux arabes et autres, organisées par l’Algérie, à l’exemple du CHAN (football), de la coupe arabe U17, CAN U17, le retour brutal à la réalité interpelle, le sport national buvant, comme à chaque fois, le calice jusqu’à la lie.
Mêmes causes, mêmes résultats, mêmes sanctions, même diagnostic. Ça inquiète car ça va mal. Très mal, l’année 2023 ressemblant aux précédentes. Dans les bilans. En tous points plus que nuls. Que faire et quels remèdes pour ce grand malade entretenu artificiellement en vie, sous perfusion, qu’est le sport national ? A une petite année de Paris et des JO, beaucoup vont bien sûr prendre la parole pour promettre monts et merveilles avant de se la mettre en veilleuse. Jusqu’à l’été prochain et le coup de starter, dans la capitale française, du plus grand rassemblement quadriennal du sport universel.
De nombreux athlètes en Vert y iront. Naturellement. Avec quelles armes et ambitions ? Pour rappeler, à nouveau, simplement, à l’opinion sportive nationale que l’important était (merci Mr le Baron de Coubertin) « de participer ». Et c’est déjà beaucoup. A quel prix au fait ? A ceux qui font et défont nos « élites », font la pluie et le beau temps et tiennent en otage le mouvement sportif national, de nous répondre. Si tant est ils auront le temps de récupérer de leurs nombreux voyages aux quatre coins du globe avec l’argent du pauvre contribuable. Responsables du marasme, levez-vous et répondez-nous. Ou partez tous, c’est mieux. Echec total . . .