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Nationale

Algérie-France: les harkis montent au créneau

Algérie-France: les harkis montent au créneau
Les harkis, une loyauté viscérale à la France

Les harkis en France gesticulent.Suite aux déclarations du conseiller du président de la République chargé de la Mémoire et des Archives nationales Abdelmadjid Chikhi, dans un entretien accordé à la revue El DjeïchEl Djeïch Revue de l'Armée nationale populaire fondée en juillet 1963,faisant part du refus de l’Algérie d’intégrer le dossier des harkis dans le travail mémoriel avec la France, ces derniers se sont tournés vers Benjamin Stora, pour exiger leur intégration dans sa mission sur la mémoire.

Les harkis demandent un travail «sans parti pris idéologique ni falsification» à l’historien Benjamin Stora, chargé, avec Abdelmadjid Chikhi, d’une mission sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie. «Le travail de l’historien est de rechercher, de connaître et de faire connaître le passé, sans parti pris idéologique ni falsification», déclare le comité de liaison des harkis (CNLH) dans un communiqué publié hier.« L’actualité nous montre que M. Stora a encore un long chemin à parcourir, où il est souvent nécessaire de remplacer la vanité par le courage et les fantasmes par la vérité, pour rendre hommage à nos disparus et à nos martyrs tombés pour la France !», ajoute le comité. Il s’agit d’une «délicate mission, certes, pour un seul homme assis entre la chèvre et le chou».

M. Abdelmadjid Chikhi avait réfuté, dans un entretien avec la revue El Djeich l’existence de quelconques «obstacles» dans les discussions qu’il mène avec la partie française, représentée par Benjamin Stora. «La scène française est une question interne qui ne nous concerne en rien. Pour nous, notre vision est claire et notre perception ne souffre d’aucun amalgame concernant le dossier de la mémoire», rappelle-t-il clairement, faisant part du refus de l’intégration du dossier des harkis dans ce travail de mémoire dans la mesure où ces derniers ont choisi la France de leur propre gré. «Je souligne, à ce titre, que certains dossiers sont hors de discussion, tel le sujet des harkis, d’autant que leur départ pour la France a été un libre choix», affirme-t-il, soutenant que cette question était franco-française.

«Il revient aux Français de se réconcilier avec leur histoire. Pour nous, il n’est pas possible d’oublier ce qui s’est passé pendant l’époque coloniale ou de se tenir indifférents vis-à-vis des génocides commis à l’encontre des Algériens, et nul ne peut nous le demander», atteste-t-il. «Nous sommes dans l’attente de voir quelle perception de ce sujet de la mémoire va présenter la partie française», ajoute-t-il.

Ce n’est pas la première fois que la France tente de faire pression sur l’Algérie avec le dossier des harkis. En 2018, Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères français, avait déclaré que le gouvernement français se mobilisait pour le retour des harkis en Algérie.

L’Organisation nationale des moudjahidine s’était opposée farouchement à toutes ces options, considérant que les harkis, qui ont trahi l’Algérie, pays de leurs ancêtres, ont choisi de vivre en France au lendemain de l’indépendance. Pour l’ONM, l’affaire des harkis ne concerne pas l’Algérie mais la France, qui est devenue leur pays d’adoption. «Le dossier des harkis et des pieds noirs est définitivement clos et personne ne peut marchander avec ce dossier qui ne concerne que la France», a souligné l’organisation. L’ONM a rappelé la position de l’Etat français vis-à-vis des Français qui ont choisi, au lendemain de l’occupation de leur pays par les nazis, de coopérer avec l’occupant. «Bien que plus de 70 ans soient passés, ils continuent de faire l’objet de poursuites et de sanctions, outre d’être privés de leurs droits civils», souligne l’ONM.



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