Alger abrite le Digital African Summit : Favoriser l’intégration technologique africaine

Le Digital African Summit a ouvert ses portes ce au palais de la Culture Moufdi-Zakaria à Alger, regroupant les amateurs et les acteurs du domaine technologique dans la région, autour des dernières innovations et des grandes tendances du marché de la technologie.
Lors de son intervention, le ministre de la Poste et des Télécommunications, Karim Bibi Triki, a affirmé que « le développement du secteur des TIC et la réalisation de la transition digitale dépendent de l’investissement dans les infrastructures de base pour assurer un service de qualité à toute la population, sur tout le territoire ». Il a, dans ce sens, révélé que son département « œuvre pour atteindre le taux de 6 million de foyers connectés à l’internet fixe, soit deux tiers des foyers, d’ici à la fin 2024 ».
Il a ajouté que « la modernisation des services de la poste et la digitalisation des autres secteurs avancent à grands pas », assurant que l’Algérie est « prête » à mettre tout son savoir-faire dans ce domaine au service des pays africains.
De son côté, le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises, Yacine El Mahdi Oualid, a rappelé les mesures incitatives, notamment financières, décidées par l’Algérie pour encourager les jeunes à réaliser leur, propres entreprises, les exhortant, toutefois, à se diriger vers le marché digital africain.
Accent sur l’archivage numérique
Par ailleurs, la question de l’archivage numérique est mise en avant durant cette édition de l’événement. Des startupers locaux et étrangers y participent pour exposer leurs idées innovantes dans le domaine. « On a fabriqué ScanRobot pour scanner les anciens ouvrages et les livres, soigneusement sans nuire à ces derniers. Cette machine peut faire cette tâche en un temps record, en comparaison avec les méthodes classiques. Puis, on peut numériser ces livres et les rendre plus disponibles, surtout pour les étudiants et les chercheurs, tout en sauvegardant les copies originales qui sont parfois rares », a expliqué Stephan Tratter, directeur commercial de la société autrichienne Treventus. Il a ajouté vouloir intégrer le marché africain, notamment algérien, pour des partenariats et des collaborations prometteuses.
A ce propos, le manager général de l’entreprise algérienne Gisco, Yahia Ghilas, a affirmé qu’à travers la collaboration avec Treventus, « on peut exploiter cette technologie pour préserver le patrimoine culturel algérien pour ce qui est des manuscrits, des documents extrêmement fragiles et rares ». Il a ajouté que cette technologie pourra être déployée pour d’autres domaines.
Selon les organisateurs, l’événement devrait connaître la participation de plus de 100 délégués de divers pays africains ainsi que plus de 10 000 visiteurs. Ils mettent en avant l’importance de la coopération interafricaine dans le domaine technologique. Les conventions signées durant ces trois jours soulignent le potentiel immense de croissance et d’intégration technologique au niveau régional.
Il convient de noter que le Digital African Summit réunit aussi, simultanément, deux autres événements technologiques, à savoir l’ICT Maghreb et le Salon des télécoms (ALVTIC), en présence de plus de 100 délégués de divers pays africains ainsi que d’une centaine d’entreprises et de start-up.
Le programme du Digital African Summit comporte des thèmes tels que l’infrastructure technologique, la cybersécurité, l’intelligence artificielle, la santé digitale et les fintechs.
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